* Deux groupes de 4 jeunes chacun, formeront deux entreprises de sous-traitance dans le domaine de l'environnement. * 15 diplômés seront recrutés en tant que cadres dans des entreprises de travaux publics Des simples projets de sous-traitance dans le domaine de l'environnement, c'est ce que 23 diplômés du supérieur d'Om Larayès ont pu décrocher comme travail après trois mois de protestations. C'est une solution provisoire qui pourrait subvenir à leurs besoins à moyen terme, lors des 4 ou 5 prochaines années. Mais, ils ne perdent pas espoir. Ils attendent toujours que l'Etat leur offre des opportunités de travail durable. Est-ce le calme après la tempête ? La délégation d'Om Larayès retrouve son rythme de vie ordinaire après trois mois d'événements hors du commun. Le groupe des jeunes diplômés du supérieur en quête d'emploi fixe dans leur propre localité ont réussi à trouver un compromis avec les autorités de tutelle concernant l'appel d'offres de sous-traitance dans le domaine de l'environnement et de la propreté de la ville. Dorénavant, cette tâche sera confiée aux jeunes de la délégation qui ont résidé trois mois dans une tente au siège d'Union locale des Travailleurs Tunisiens. Pour ce faire, deux groupes de travail, composés chacun de 4 diplômés de supérieur effectueront les opérations de sous-traitance de la propreté d'Om Larayès. A signaler dans ce cadre que l'appel d'offres n'a pas été décroché totalement par les jeunes. « Nous avons, en fait, réussi à avoir une partie de cette offre soit le un sixième », selon Jamal Alaya, Coordinateur de la Commission Locale de la Défense des Chômeurs, Diplômés du Supérieur. De plus, 15 diplômés ayant revendiqué leur droit au travail seront recrutés en tant que cadres dans d'autres entreprises de sous-traitance et de travaux publics, toujours dans le secteur de l'environnement.
Moyens de financement Mais quelles sont les sources de financement de ces projets ? Les futurs promoteurs auront certes, recours à la Banque Tunisienne de Solidarité. Le Fonds de Réorientation et de Développement des Centres Miniers contribuera de son côté au financement des projets et ce en couvrant, notamment le remboursement des crédits. Ces solutions ne sont pas générales. Seuls les 23 diplômés qui ont démontré une ténacité quant à la question ont réussi à décrocher un travail. Il s'agit d'un premier pas qui pourrait à long terme ouvrir des nouvelles opportunités d'emploi pour les jeunes de la ville. « Nous pourrions ainsi monter une entreprise rentable économiquement, comme nous allons contribuer à la protection de l'environnement de notre localité longtemps massacré par les émissions de la CPG », témoigne Mourad diplômé de l'IHEC. Le jeune se montre ambitieux quant à la société qu'il compte développer avec ses concitoyens. Est-ce ainsi un nouvel horizon qui s'ouvre à ces jeunes ? D'ailleurs leur travail semble ne pas s'arrêter à ce niveau. Ils attendent avec impatience l'affectation des recrutés dans la Compagnie de Phosphate de Gafsa. A rappeler que les résultats de ce concours tant attendu par les citoyens de la ville a fait l'objet d'une large manifestation il y a deux mois. L'emploi dans les régions de l'intérieur du pays pose problème aussi bien pour les diplômés du supérieur que ceux qui n'ont pas poursuivi une formation universitaire. Cette question se pose de façon accrue dans six régions, plus particulièrement celles de l'Ouest. Bien que l'Etat ait arrêté des solutions et des mesures particulières dans ces zones prioritaires, le taux de chômage dépasse celui affiché au niveau national.