Bagdad et bassorah toujours sous couvre-feu * Sept personnes tuées à Bagdad, cinq morts dans un attentat contre des miliciens sunnites Le Temps-Agences - Le chef radical chiite Moqtada Sadr a appelé hier ses miliciens à se "retirer des rues" dans une déclaration publiée par son bureau à Nadjaf (centre-sud), après de violents combats avec les troupes régulières irakiennes débutés le 25 mars. L'appel du chef radical Moqtada Sadr à ses miliciens pour qu'ils se retirent des rues dans les villes irakiennes où ils affrontent les troupes régulières aidera au retour au calme, a indiqué hier le porte-parole du gouvernement, Ali Debbagh. Des pourparlers entre la milice chiite de Moqtada Sadr et le gouvernement irakien, pour apaiser les violences qui ont fait des centaines de victimes en Irak, ont débuté et progressé, a assuré dimanche un responsable du mouvement sadriste. "Nous voulons que les Irakiens arrêtent de verser le sang, et qu'ils défendent l'indépendance et la stabilité du pays et pour cela, nous avons décidé de nous retirer des rues de Bassorah et d'autres provinces", a annoncé le chef radical Moqtada Sadr dans cette déclaration, signée de son nom. "Dans le cadre de mes responsabilités légitimes pour mettre un terme à l'effusion de sang entre Irakiens; pour maintenir la réputation du peuple irakien, et l'unité du pays et de sa population; pour préparer son indépendance et sa libération des forces des ténèbres; et pour éteindre le feu de la division allumée par les occupants et leurs valets, nous appelons le peuple irakien à être responsable", indique en préambule la déclaration du jeune chef chiite. Cet appel intervient près d'une semaine après le début de combats, le 25 mars, entre l'Armée du Mahdi, la milice de de Moqtada Sadr, et les forces régulières irakiennes appuyées par des unités américaines. Ces combats, qui ont fait plus de 270 tués et des centaines de blessées, ont commencé à Bassorah, le grand port pétrolier du sud de l'Irak, avant de s'étendre à d'autres villes du sud du pays et aux quartiers chiites de Bagdad. Une accalmie est intervenue hier mais les deux principales villes du pays, Bagdad et Bassorah (550 km au sud de la capitale), restaient paralysées par une interdiction générale de circuler. Des pourparlers entre la milice de Moqtada Sadr et le gouvernement irakien avaient débuté samedi à Nadjaf, pour tenter de résoudre la crise. Le mouvement sadriste, farouchement opposé à l'occupation américaine en Irak, accuse M. Maliki d'être à la solde des Américains et a demandé qu'il démissionne. Fort d'un important soutien populaire, il exige que lui soit réservé plus de pouvoir. M. Maliki n'a pas désigné explicitement le mouvement sadriste comme l'objectif de l'opération qu'il supervise personnellement à Bassorah, et assure qu'il veut éliminer des "éléments criminels" terrorisant les civils. Mais le gouvernement exige depuis des mois la dissolution de l'Armée du Mahdi, une organisation paramilitaire puissante qu'il ne contrôle pas. Avant le début des combats, Moqtada Sadr respectait depuis fin août 2007 un cessez-le-feu unilatéral et sa milice s'est abstenue de toute opération contre les armées irakienne et américaine.
Sept personnes tuées à Bagdad, cinq morts dans un attentat contre des miliciens sunnites Le Temps-Agences - Sept personnes ont été tuées et au moins 21 autres blessées hier à Bagdad par deux roquettes ou obus de mortier qui sont tombés sur deux maisons du quartier de Karradah dans le centre-ville, selon la police irakienne. Par ailleurs, cinq membres d'une milice sunnite soutenue par l'armée américaine ont été tués dans un attentat-suicide hier à un barrage routier à Siniya, près de Beiji à environ 250km au nord de Bagdad, a-t-on appris auprès d'un responsable de la sécurité irakienne. Au moins huit autres personnes ont été blessées. Les miliciens des "conseils de l'éveil" sont essentiellement composés d'anciens insurgés sunnites qui combattaient les troupes américaines en Irak mais ont retourné leurs armes l'an dernier contre le réseau Al-Qaïda en Irak, qui a perpétré nombre d'attentats dans le pays.