Le Temps-Agences - La pénurie de carburant est l'une des conséquences de la crise entre Israël et le régime islamiste de la Bande de Gaza. Pour tenter d'y remédier, les quelque 1,4 million d'habitants de ce territoire palestinien se débrouillent comme ils peuvent, en s'entassant dans les transports collectifs ou en se tournant vers le marché noir. Muin Abdul Ghani n'hésite pas à dormir dans sa voiture, et faire une queue interminable dans une des stations-service qui vendent au compte-goutte le peu de carburant qu'elles possèdent encore en stock. Depuis septembre 2007, Israël a réduit ses livraisons d'essence. Il veut par ce moyen faire pression sur les activistes palestiniens pour qu'ils arrêtent de tirer des roquettes sur son territoire. Sans résultats apparents. Protestant contre cette pénurie, les propriétaires de stations-service se sont rebellés il y a une semaine, refusant de vendre leurs stocks. En raison de tous ces problèmes, ce ne sont plus sept personnes qui s'entassent dans les taxis partagés, mais dix, voire 15. Sur une route de Gaza où les étudiants ont l'habitude de héler des taxis collectifs, on voit désormais de plus en plus de monde attendre, et le mécontentement gronde.