Tunis-le Temps : Dans ce litige opposant des époux qui avaient pourtant passé plus de quinze ans de vie commune, les versions de chacun du mari et de la femme sont différentes. Pourtant celle-ci, tel qu'elle l'avait déclaré dans sa plainte, avait au départ fait confiance à son mari , pour lui avoir donné procuration, en vue d'agir en ses lieu et place dans la gestion des biens qu'elle avait hérités de ses parents. Cependant, il ne se comporta pas en bon père de famille, affirma-t-elle, en détournant à son profit une somme d'argent substantielle, après avoir vendu certains biens immobiliers fruit de l'héritage de son épouse. En outre, il demanda le divorce afin de pouvoir profiter, fit-elle remarquer de l'argent détourné. Quant à l' époux, il déclara que sa femme était au courant des sommes qu'il avait encaissées avec l'assentiment et le plein gré de celle-ci. Ce ne fut qu'après leur divorce qu'elle l'accusa injustement de ce détournement. Le divorce était effectivement prononcé et l'épouse, s'apercevant de l'abus de confiance de la part de l'intéressé, déposa une plainte contre lui. Il fut inculpé d'abus de confiance et son ex-épouse tint à le poursuivre pour les faits incriminés. L'avocat de la défense, plaida l'absence de preuve de l'élément moral de l'infraction, son client ayant agi avec le plein gré de son épouse, mais il y avait une impossibilité morale d'obtenir un écrit, entre époux. Cependant, et sur le plan pénal, il était considéré avoir failli à ses obligations de mandataire, en vertu d'une procuration dûment signée par sa femme, et dont il n'avait pas respecté les termes. Le tribunal le déclara coupable, et le condamna à 3 ans d'emprisonnement.