Le nombre réduit des entreprises et sociétés introduites à la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), souvent jugé à tort ou à raison, comme un maillon faible du marché financier, en Tunisie, serait dû, moins à la réticence des entreprises pour l'introduction à la Bourse qu'à la complexité et la lourdeur des procédures administratives relatives à l'admission des titres à la cote. A cet égard, tout en réalisant le souci de la ransparence et de la rigueur qui pourrait les motiver, les partenaires potentiels et actuels de cette institution estiment que les conditions posées en vue de l'introduction à la Bourse des valeurs mobilières de Tunis peuvent être, davantage, simplifiées, sans dommages, notamment en ce qui concerne les communications régulières sur la situation financière des entreprises concernées. Aussi, les autorités de l'institution ont décidé, pour 2007, de multiplier les actions d'information et de sensibilisation auprès des investisseurs, hommes d'affaires et chefs d'entreprises pour leur faire connaître les nombreux produits et services que la BVMT leur offre, dans le domaine des placements des capitaux et la mobilisation de l'épargne pour financer leurs projets et opérations. Ce programme d'information, le premier du genre, pour ainsi dire, fait suite à une rencontre dans ce sens organisée, en novembre dernier, à Tunis et qui a permis, aux uns et aux autres, de mesurer l'importance majeure que revêt, de nos jours, la circulation de l'information au service du développement économique, de façon générale. Or, selon des responsables de la Bourse qui intervenaient, récemment, sur les ondes de la Radio nationale, au cours d'une émission à caractère économique, les indicateurs du marché financier, en Tunisie, ont été fastes, en 2006 et ont enregistré d'excellents résultats, confirmant son entrée dans une véritable dynamique évolutive de croissance et de positionnement, tandis que le rythme des introductions à la BVMT se poursuit à raison de trois entreprises par an. Au même moment, les dispositions nécessaires sont en cours d'achèvement pour mettre en place le marché financier alternatif qu'il a été décidé de créer au profit des petites et moyennes entreprises, de manière à répondre, ainsi, aux exigences de la taille de la majorité des entreprises tunisiennes. Cependant, une dizaine d'entreprises, seulement, sur une vingtaine d'entreprises admissibles, auraient été retenues pour inaugurer le lancement de ce nouveau marché alternatif, encore que leur liste ne soit pas jugée définitive pour pouvoir être communiquée. Ces nouvelles perspectives pourraient fournir davantage d'opportunités aux intermédiaires professionnels en Bourse pour accompagner les partenaires intéressés par l'introduction à la Bourse et consolider ce rôle d'accompagnement qu'ils sont en mesure de jouer et qui est resté marginal, d'après eux.
Nouvel avantage fiscal Au même moment, nous apprenons qu'un programme d'action a été mis en œuvre pour améliorer et moderniser les méthodes de travail de la BVMT. Cependant , on ignore si ces améliorations vont avoir des répercussions, à la hausse, sur le montant des frais et des tarifs relatifs à l'introduction à la Bourse. Dans ce même esprit, aussi, de nouvelles dispositions ont été prises, dans le cadre de la loi de finances de 2007, en vue de maintenir et renforcer cette dynamique boursière retrouvée. Ainsi, en vertu de l'article 30 de la loi de finances de 2007, la plus-value de cession des actions admises à la cote de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis ne fait plus, dorénavant, partie du bénéfice imposable. Il en va, de même, pour la plus-value de cession des actions, réalisée dans le cadre d'une opération d'introduction à la Bourse des valeurs mobilières de Tunis. Cette plus-value est défalquée, dorénavant, du bénéfice imposable. L'article 31 de la même loi stipule une déduction similaire en faveur de la plus-value provenant de l'apport d'actions et de parts sociales au Capital de la société mère ou la société holding, à condition que la société mère ou la société holding s'engage à introduire ses actions à la BVMT , au plus tard, à la fin de l'année suivant celle de la déduction. Ce délai peut être prorogé d'une année.