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Une représentation miniaturisée du monde médical ...Et avec un œil vigilent sur les produits chinois...
Manifestations - MED Santé 2008
Publié dans Le Temps le 13 - 05 - 2008

Le Salon MED SANTE 2008 vient de figurer la vitrine du secteur de la santé, un secteur en plein essor, dont les capacités et le développement, en dépassant largement la demande locale, créent un « excédent , de label , en services , personnels, produits pharmaceutiques ou cosmétiques, appareillage...
qu'il serait facile d'exporter, à condition de multiplier les initiatives et de tirer judicieusement profit des multiples atouts dont nous disposons. L'unanimité s'est faite, auprès des professionnels, quant à l'opportunité de ce salon qui s'est tenu à Sfax du 09 au 11 mai comme l'illustrent les témoignages ci-dessous :


Ahmed NOURI, directeur d'une entreprise d'articles pharmaceutiques :

« Les produits chinois ne peuvent pas rivaliser avec les nôtres »

« Je suis content d'exposer au salon, une représentation miniaturisée du monde médical. Le salon tombe à pic avec la période d'identification des besoins dans les pays africains qui feront leurs appels d'offres au mois de septembre prochain.
Le secteur médical, faut-il le rappeler est un secteur à grande Valeur Ajoutée, un secteur d'avenir. Or, le destin de la Tunisie est d'exporter. Il est vrai que nous bénéficions d'une très bonne image de marque, de par le monde et plus particulièrement en Afrique. Nous sommes un pays leader. Le label made in Tunisia est un titre de noblesse dans notre continent. Mais le problème c'est que nous ne nous estimons pas à notre juste valeur. Nous ne saisissons pas la chance d'appartenir à un immense continent. Le marché africain n'a pas encore la place qui lui est due dans nos plans d'export bien qu'il s'agisse d'un marché vierge et que nos produits soient hautement compétitifs par rapport à ceux de l'Europe.
Même les produits chinois ne peuvent pas rivaliser avec les nôtres pour la simple raison qu'ils présentent l'inconvénient majeur de ne pas répondre à des conditions de normes et de qualité. Les Chinois n'ont pas notre savoir-faire dans le domaine de l'industrie pharmaceutique. Mais ce qui nous manque, c'est un peu l'esprit d'initiative.
En Afrique, il est indiqué de pénétrer le marché officiel par les voies officielles. Et même, si diriez-vous, on n'est pas en mesure de tenir tête aux géants de l'industrie pharmaceutique, je vous répondrais qu'il y a toujours des niches bien déterminées qui sont laissées vides par les holdings européens et qu'il conviendrait d'occuper.

Or pour faciliter notre implantation en Afrique, il est recommandé d'alléger la procédure à l'export, de multiplier les représentations commerciales officielles et surtout d'en installer là où elles n'existent pas ainsi que les vols directs à destination des capitales africaines, œuvrer davantage à promouvoir la qualité et disposer de toutes les certifications nécessaires et surtout se mettre constamment en phase avec les innovations incessantes à l'échelle internationale ».

M. Adel TRIGUI, manager, société de mobilier médical :

« Le salon nous a donné l'opportunité de faire valoir nos atouts »

« Nous sommes fabricants de mobilier haut de gamme : lits motorisés télécommandés qui assurent le confort au malade et la commodité d'utilisation pour le praticien. La fabrication se fait à un taux d'intégration de 60 %. L'élévation de ce taux ainsi que le développement et l'adaptation aux nouvelles exigences techniques font l'objet de constants travaux de recherche entrepris par nos jeunes ingénieurs.
Pour ce qui est du Salon Med Santé 2008, quoiqu'il soit prématuré d'en évaluer l'impact, il est certain qu'il a déjà le mérite d'exister. Il est évident qu'il vaut d'abord et essentiellement par sa dimension informative et sa vocation d'espace de rencontre. L'information est tout ce qu'il y a de plus précieux en matière de marketing. Sa circulation et sa propagation sont très utiles pour la promotion d'une entreprise. Par exemple, il est très utile pour la nôtre que les visiteurs même non professionnels sachent qu'elle fabrique un produit haut de gamme capable de concurrencer les produits européens des points de vue compétitivité des prix et de la qualité, avec l'avantage non négligeable de la proximité pour nos clients potentiels, particulièrement du Maghreb et d'Afrique. D'ailleurs la présence des ministres malien, libyen et algérien ainsi que celle des ambassadeurs du Sénégal et du Maroc et de nombreux hauts responsables de nombreux pays est de bon augure dans la mesure où le salon nous a donné l'opportunité de faire valoir nos atouts. La réaction de nos visiteurs est très positive rien que du fait qu'ils se sont montrés agréablement surpris ».

M. Jalel HILA, directeur des études et de la planification à la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT):

« Le rôle de la PCT n'est pas d'exporter mais de garantir l'accessibilité du médicament au citoyen »

« Le salon constitue une opportunité de choix pour la rencontre des professionnels de la santé, un secteur où le médicament occupe une place centrale. Actuellement, nous avons de nombreux fabricants locaux qui gravitent autour de la Pharmacie Centrale de Tunisie, une institution dont le rôle est de garantir la disponibilité du médicament que ce soit au niveau du secteur public qu'à celui du secteur privé. Nous sommes présents ici, pour nous rapprocher des professionnels de la santé pour résoudre en commun leurs problèmes quotidiens relatifs à la disponibilité du médicament. Nous sommes là pour leur communiquer l'information précise quant au secteur où tel médicament est disponible dans tel secteur privé ou public. Des guides leur sont distribués pour leur permettre de répondre aux besoins du client final qui est le malade. Le rôle de la PCT n'est pas d'exporter mais de garantir l'accessibilité du médicament au citoyen. En matière de fabrication, nous sommes fiers de dire que sur 10 boîtes de médicaments consommés, 07 sont fabriquées localement, sachant qu'aucun pays au monde ne fabrique la totalité de sa consommation ».

Rachid BELAHCEN, délégué médical de laboratoire :

« Tout le monde fabrique quasiment les mêmes produits, alors que l'on devrait s'orienter vers la fabrication de nouveaux »

« Contrairement aux congrès, le salon réunit tous les acteurs du secteur de la santé, médecins, pharmaciens, laboratoires, industriels etc. Donc il offre l'occasion propice pour le contact direct, la prospection, l'échange d'information ce qui fait que son impact ne saurait être instantané mais à venir parce que les visiteurs commencent par se renseigner puis à la lumière des comparaisons, à tête reposée, ils vont faire leur choix. Pour ce qui est de notre laboratoire, nous avons, déjà au début du salon reçu la visite de responsables du Mali et de la Jamahiriya, en attendant d'autres contacts que nous espérons fructueux.
Concernant notre secteur, l'inconvénient majeur c'est que tout le monde fabrique quasiment les mêmes produits, alors que l'on devrait s'orienter vers la fabrication de nouveaux produits ».


Ilhem JRIBI AMMAR, directeur marketing, société de mobilier médical :

« L'affluence des médecins est quelque peu en deçà des attentes »

« Nous sommes une société industrielle florissante, spécialisée dans la fabrication de mobilier médical. Nous devons notre essor à l'adéquation qualité / prix qui nous permet de faire face à la concurrence des firmes étrangères. Nous sommes satisfaits des résultats des contacts déjà faits avec des responsables commerciaux de pays africains tels le Mali et la Côte d'Ivoire et d'autres pays, des résultats illustrés par le carnet de commandes de l'entreprise.
Il est vrai que l'affluence des médecins est quelque peu en deçà des attentes, sachant que ce corps de métier est constamment occupé. Aujourd'hui, dimanche, leurs visites sont devenues un peu plus nombreuses ».

Ridha KALLEL, secrétaire général, clinique privée :

« C'est une opportunité pour les prestataires de services de faire connaître leur gamme de services à l'intention des médecins »

« Le salon est une occasion unique pour toutes les parties prenantes du secteur médical de se réunir sur le même espace et d'avoir cette facilité de contact, car autrement, les contacts ne sont pas aussi aisés. C'est une opportunité pour les prestataires de services de faire connaître leur gamme de services à l'intention des médecins et des autres professionnels.
Outre les services de chirurgie conventionnelle, par exemple nous avons profité du salon pour faire la promotion de notre centre de procréation assistée, qui soit dit en passant est une exclusivité de notre clinique et qui s'est déjà fait des échos, aussi bien en Tunisie, en Libye qu'en Algérie. Donc il y a eu un surcroît d'information d'autant plus importante que la manifestation a reçu des visiteurs de marque dont cinq ministres, deux ambassadeurs, des conseillers commerciaux et des professionnels de la santé... »

Moncef HACHICHA, président du conseil d'administration de deux entreprises de fabrication de médicaments et de produits cosmétiques :

« Il conviendrait de multiplier les manifestations du genre »
« En tant que microcosme de la santé, le salon crée les conditions idoines de rencontre entre les différents acteurs du secteur. Pour une meilleure pénétration des marchés internationaux, il conviendrait de multiplier les manifestations du genre. Ceci dit, on a remarqué l'absence de certaines activités comme par exemple l'industrie du plastique et de l'emballage parce qu'il arrive souvent aux industriels tunisiens de recourir à l'importation en la matière alors que le produit est fabriqué chez nous.
Ce qu'il faut savoir surtout, c'est qu'en matière de fabrication de médicaments, la législation tunisienne est la plus rigoureuse du monde. A titre d'exemple, Il m'est interdit dans mon entreprise de fabriquer certains médicaments dont la fabrication est autorisée en France.
Cependant, il y a lieu de mentionner certains créneaux non encore exploités en Tunisie en matière d'industrie médicamenteuse. Je peux citer quelques idées de projets : la fabrication de tubes en plastique et métalliques, de bouteilles, d'extraits de plantes qui existent en Tunisie et qu'on continue d'importer ( romarin, l'aloès, la pâte de noyaux d'abricots...), autant de projets qui pourraient intéresser les pharmaciens et plus particulièrement les jeunes diplômés. »

Kais DERBEL, Fabrication de matériel en plastique :

« Le haut de gamme et la qualité sont menacés »

« Le seul reproche à faire concernant le salon est le taux de participation , assez faible d'exposants étrangers, d'autant plus que l'objectif principal est la promotion de l'exportation.

Je voudrais saisir cette occasion pour tirer la sonnette d'alarme concernant l'entrée en lice d'intrus dans notre domaine. Les conséquences du phénomène sont d'autant plus néfastes, que ces gens travaillent de façon artisanale sans se conformer aux normes en vigueur. Vu le caractère réduit de leurs charges, ils cassent carrément les prix et portent atteinte à notre crédibilité en tant qu'entreprise soucieuse de la qualité de ses produits. Bien qu'ils ne soient soumis à aucun contrôle de laboratoire par des organismes relevant du ministère de la Santé, ils parviennent à vendre directement aux hôpitaux alors que nous, on doit passer par les circuits légaux c'est-à-dire, vendre aux grossistes. Non seulement ils fabriquent nos propres articles, sans marque et sans licence, ils les vendent, en plus, à des prix qui défient toute concurrence. Si on se trouvait dans l'obligation d'utiliser leurs procédés, ce serait adieu à la qualité et à la fiabilité .
D'un autre côté, l'importation de produits chinois, nous porte un énorme préjudice vu leurs coûts extrêmement bas même si la qualité douteuse. Ainsi le haut de gamme et la qualité sont menacés. Donc nos hôpitaux doivent procéder, en plus du contrôle médicament, à un contrôle appareillage ».
Propos recueillis par Taieb LAJILI


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