Le Temps-Agences - Le président américain George W. Bush a tenté une nouvelle fois hier de convaincre le roi Abdallah d'Arabie saoudite d'augmenter la production de pétrole pour freiner l'envolée des cours, qui ont battu hier de nouveaux records, mais sa tâche s'annonçait difficile. "De toute évidence, l'essence est trop chère pour les Américains" et constitue l'une des causes du ralentissement économique aux Etats-Unis, a affirmé à la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, à bord d'"Air Force One", qui amenait M. Bush d'Israël en Arabie. "Nous comptons sur les pays de l'Opep pour maintenir une offre adéquate et le président en parlera de nouveau avec le roi", a-t-elle ajouté. Selon les experts, le roi Abdallah risquait toutefois de prêter une oreille plus attentive à ce que M. Bush comptait lui dire sur les moyens d'endiguer l'expansion de l'influence iranienne dans la région, sujet d'une vive inquiétude pour les deux hommes. Arrivé d'Israël, où il a participé au 60e anniversaire de la création de l'Etat hébreu, M. Bush a été accueilli en début d'après-midi à l'aéroport international du roi Khaled par le roi Abdallah, qui lui a donné une brève accolade. Les deux hommes sont ensuite partis pour le ranch royal de Janadriyah (environ 45 km de Ryad) pour y passer le reste de la journée avec au programme un déjeuner, des entretiens et un dîner. M. Bush comptait demander au roi d'user de son influence pour favoriser la paix entre Israéliens et Palestiniens et la stabilisation en Irak et au Liban. L'administration Bush voudrait voir l'Arabie Saoudite montrer l'exemple aux autres pays arabes en envoyant un ambassadeur à Bagdad. Avant l'arrivée de M. Bush, la Maison Blanche a annoncé la conclusion de quatre accords bilatéraux, dont l'un pour renforcer la protection des infrastructures pétrolières saoudiennes contre les attaques terroristes. Les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite devaient également signer un mémorandum de coopération dans le domaine du nucléaire civil, afin de préparer l'accès de l'Arabie à des sources de combustible pour des réacteurs nucléaires. La Maison Blanche a souligné dans son communiqué que l'économie mondiale était dépendante des ressources pétrolières saoudiennes.