Tunis / Le Temps : La victime dans cette affaire a été trouvée morte dans son appartement, à Hammam-Sousse, avec une blessure profonde au niveau du cœur. L'autopsie ordonnée par le procureur de la République révéla que la mort de la victime a été générée par un coup assené en plein cœur à l'aide d'un objet tranchant. Les agents de la brigade criminelle ont pu, suite à l'enquête ordonnée par le parquet, mettre la main sur le coupable, qui s'avéra être un ami intime à la victime. Reconnaissant qu'il était bien celui qui assena le coup fatal à la victime, il déclara cependant qu'il n'avait pas l'intention de tuer. En fait, précisa-t-il, la victime avait abusé de lui après l'avoir invité à une soirée animée par la dive bouteille et profité de son état d'inconscience, ayant bu quelques verres de plus. Ce n'est qu'en se réveillant le lendemain qu'il se rendit compte de la chose ; c'était trop tard et le mal était fait. Il décida alors de se venger en y procédant de la même manière. Il alla chez la victime le soir du drame en y entrant subrepticement pour la surprendre dans son sommeil et essayer d'abuser d'elle à son tour. C'est du moins la version qu'il évoque pour expliquer son acte. Surprise la victime essaya d'échapper à son emprise, mais dans un moment de colère il sortit un couteau qu'il cachait dans ses vêtements pour lui assener le coup fatidique avant de prendre la fuite. Il persista à affirmer tout le long des étapes de la procédure qu'il avait l'intention de se venger non pas en tuant son ami mais en abusant de lui comme il l'avait fait à son encontre. Il insista qu'il n'avait pas du tout l'intention de tuer. Inculpé pour homicide volontaire avec préméditation en vertu des articles 201, et 202 du code pénal il fut traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Sousse, après que la chambre d'accusation eut confirmé ladite inculpation. Soumis à une expertise psychiatrique, il s'avéra quelque peu choqué par le fait que son ami avait abusé de lui et bien que ce facteur soit de nature à atténuer sa responsabilité, il fut déclaré accessible à une peine pénale. Son avocat soutint que son client était touché dans sa dignité et dans son amour propre et qu'il était de ce fait psychologiquement perturbé. Il n'avait pas, de toutes les façons l'intention de tuer la victime. Il demanda de reconsidérer la qualification de l'infraction les articles 201 et 202 n'étant pas applicables en l'occurrence. Les faits dans le cas d'espèce, ajouta-t-il ne peuvent être qualifiés que de violences graves ayant généré la mort, sans l'intention de la donner, pour demander que son client soit jugé sur cette base selon l'article 208 du code pénal. Toutefois après délibérations le tribunal le condamna en vertu des articles 201 et 202 du code pénal, à la prison à perpétuité.