La brigade des mœurs vient de mettre fin aux activités d'un nid de débauche qui sévissait du côté de la cité El Manar à Tunis. Une dame de cinquante ans y proposait aux amateurs les services de jeunes filles présentées officiellement comme étant des masseuses travaillant pour ce centre de bien-être. En guise de massage, des rencontres étaient organisées où le massage se faisait au goût de whisky et le plaisir coulait à flots. Les agissements de ce centre avaient dérangé les voisins qui s'étaient présentés à la police pour déposer une plainte. Une commission rogatoire a été délivrée à une brigade spécialisée et un guet-apens a été tendu à la dame et à son équipe d'animation. Les agents de l'ordre s'étaient présentés comme étant des demandeurs de service de relaxation. La bonne dame a mordu à l'hameçon et a informé ses nouveaux clients que ses disciples pourraient leur faire des extras moyennant une rétribution supplémentaire. Laquelle proposition a été acceptée et un joli groupe de trois jeunes filles s'est présenté pour les services supplémentaires. Lequel groupe a été pris en flagrant délit de prostitution clandestine. L'enquête a révélé que le centre employait quatre jeunes filles et deux dames divorcées. Les masseuses et leur patronne ont été arrêtées. Les premières ont été traduites au tribunal pour prostitution clandestine alors que la seconde était accusée de préparation d'un nid de débauche. Les avocats de la défense ont plaidé l'acquittement en se basant sur le fait qu'il n'y avait pas eu acte de prostitution. Le tribunal n'a pas tranché dans ce sens , les peines prononcées allant d'une an pour chaque masseuse à trois ans pour la patronne. Tout le groupe a interjeté appel. Devant la cour d'appel, la défense a réitéré sa demande d'acquittement invoquant des vices de forme dans le prétendu flagrant délit. Les avocats ont rappelé aussi les conditions de la confirmation du délit de prostitution et qui ne s'appliquaient pas, selon eux, pour le cas de cette affaire. L'avocate de la patronne a expliqué que même si des dépassements étaient pratiqués, il n'est pas raisonnable d'en accuser le gestionnaire des lieux qui se trouvait dehors et n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait dans les salles de massage. Après les délibérations, la cour d'appelé a ramené les peines des masseuses à huit mois de prison et celle de la patronne à dix huit mois. La cour a ordonné la fermeture de ce centre de massage et la réquisition du matériel qui s'y trouve.