Tunis - Le Temps : L'accident comme son nom l'indique survient au moment où on s'y attend le moins. C'est donc un événement fortuit, généré par un phénomène extérieur et généralement indépendant de la volonté de l'homme. Dans quelle mesure la responsabilité d'un tiers est engagée en cas d'accident causant un dommage à autrui ? Sur le plan juridique, l'accident est en principe un cas de force majeure, imprévisible, irrésistible et insurmontable. Ce qui sous-entend, que lorsque tel ou tel accident était prévisible, la responsabilité de celui qui n'a pas pris les précautions nécessaires( tel que la conduite en état d'ivresse, ou l'excès de vitesse etc.) pour l'éviter est engagée. Parfois , c'est la victime elle-même qui s'avère responsable d'un accident. C'est le cas de celui qui traverse la rue en empruntant une voie qui ne lui est pas réservée, ou en surprenant le conducteur d'un véhicule par n'importe quel acte inattendu. Tout conducteur de véhicule est tenu toutefois, de respecter les consignes de sécurité ainsi que celles du code de la route. En cas d'accident, il peut être tenu pour responsable s'il est prouvé qu'il n'avait pas pris les précautions nécessaires, ou n'a pas respecté les consignes de sécurité afin d'éviter le pire. Dans la présente affaire, le chauffeur de taxi était arrivé tôt le matin au port de La Goulette, pour prendre des voyageurs qui arrivaient par le bateau. Il se gara dans la file d'attente, et descendit pour respirer un peu d'air. Il était debout à côté de son véhicule, et n'avait pas même pas repris le souffle, qu'il fut surpris par un bus destiné au transport de touristes, qui roulait sur la chaussée, et dont la portière du coffre à bagages s'ouvrit brusquement, et lui trancha la carotide. Cela s'était passé en un laps de temps tel, que le conducteur du bus ne pouvait réaliser ce qui s'était produit. La portière s'ouvrit, juste au moment où le bus était au niveau du chauffeur de taxi, qui était pourtant debout et qui s'affaissa brusquement sur le sol, gisant dans une mare de sang. Ses collègues qui étaient sur les lieux et attendaient comme lui leur tour accoururent pour venir à son secours. Mais il était déjà passé de vie à trépas. Le conducteur du bus fut inculpé d'homicide involontaire et comparut dernièrement devant le tribunal de première instance de Tunis. Son avocat demanda la liberté provisoire de son client qui, précisa-t-il n'est pas responsable de cet accident du essentiellement à une défaillance matérielle à laquelle il ne pouvait pas s'attendre, et qu'il ne pouvait éviter. Cependant le tribunal renvoya l'affaire à une date ultérieure afin d'entendre les héritiers de la victime qui étaient absents.