Tunis - Le Temps : Les protagonistes qui étaient des membres actifs d'un gang de faux monnayeurs opéraient entre Tébessa et Gafsa en passant par Kasserine. Ils étaient dix individus à comparaître devant la chambre criminelle près le tribunal de première instance de Gafsa, le onzième , un Algérien, restant en état de fuite. Ils étaient inculpés par le parquet de contrefaçon et écoulement de pièce de monnaie en devise tunisienne, faits considérés en tant que crime, en vertu de l'article 186 du code pénal. Les faits avaient éclaté suite à des informations parvenues à la brigade criminelle de la garde nationale à Gafsa, révélant qu'un individu s'adonnait à écouler de fausses pièces de cinq dinars, dans la région de Gafsa. Un guet-apens a été tendu par les agents de ladite brigade leur permettant de la sorte d'arrêter l'individu concerné en flagrant délit. Il était en compagnie de deux autres personnes sur lesquelles avaient été saisies quatre cents fausses pièces de cinq dinars. Ils furent arrêtés et mis en garde-à-vue, et le dossier fut soumis au procureur de la République qui inculpa les auteurs des faits incriminés et ordonna la poursuite de l'enquête. Le juge d'instruction saisi du dossier procéda à l'interrogatoire des accusés, qui avaient fait, pour la plupart des aveux complets. L'un d'eux déclara qu'il tenait un magasin de vente de pneus que l'auteur principal avait l'habitude de visiter, et lui proposa à l'occasion de l'une de ses visites d'échanger des devises étrangères en contrepartie de fausses pièces de cinq dinars. Deux accusés avaient cependant nié être au courant de l'origine frauduleuses de ces pièces et qu'ils n'avaient aucunement participé à les faire écouler. Devant le tribunal, tous les accusés réitérèrent leurs déclarations. La défense a sollicité les circonstances atténuantes pour leurs clients, exception faite de ceux qui clamait leur innocence. Le tribunal après en avoir délibéré, condamna, l'accusé en état de fuite à 14 ans de prison par défaut. Tandis que huit accusés écopèrent de peines de prison allant de 4 à six ans. Les deux autres accusés ont été relaxés.