Tout Hammam Ghezaz a assisté avant-hier à l'enterrement des deux époux qui ont été assassinés deux jours plus tôt. Ce couple de retraités de l'enseignement était connu de toute la ville pour sa bonté et cordialité. D'ailleurs, ils venaient de pardonner à l'un de leurs futurs assassins qui leur avait volé un radiocassette. C'était le fils de leur voisin et ce couple ne se voyait pas d'être à l'origine d'une première traduction en justice d'un proche. Tout le monde les considérait d'une bonté rarissime en ces temps très portés sur la matière. Le mari était en retraite depuis près de 5 ans. Sa femme a accédé l'année dernière à la retraite. Ils se sont installés à la maison de la route de la plage à Hammam Ghezaz pour laisser la demeure du centre de la ville à leur fils. Si on revenait au déroulement des faits, ce fut l'un des fils des victimes qui a découvert ses parents gisant à l'intérieur de leur maison. Il les a attendus pour le dîner, en vain. Alors, il s'était déplacé sur les lieux pour les nouvelles. Il était en train de demander au téléphone à sa sœur installée à Tunis si jamais ils étaient chez elle ou, si jamais, elle savait quelque chose, lorsqu'il découvrit le crime. Les premières investigations ont abouti à l'arrestation des deux assassins qui n'étaient que les voisins des victimes auxquels ils venaient de pardonner le vol de la radiocassette. Le mari assassiné avait eu le temps d'écrire un sms sur son portable où il avait fait part de l'identité de ses assassins. Lorsque la police s'était rendue chez eux pour les arrêter, l'un d'eux était en train de laver ses paires d'espadrille du sang qui collait dessus. Les deux jeunes voisins ne pouvaient pas nier les faits qui leurs étaient reprochés. Les sources proches de l'enquêtes ont révélé que ce fut le plus grand (âgé de 20 ans) des deux frères qui s'était introduit, seul, chez les retraités avec l'intention de les voler. La dame l'avait surprise alors qu'il fouillait dans les tiroirs. Elle a essayé de le retenir. Alors, il l'a frappé avec une tige de parabole. Elle s'était écroulée couverte de sang. Le jeune homme ne savait plus quoi faire. Il a appelé son frère (âgé de 17 ans) au téléphone. Ils ont transporté, ensemble, la victime sur son lit et découvert qu'elle était encore en vie. Ils l'ont achevé d'un coup de couteau. Ce fût alors qu'intervint le mari. Le jeune homme affolé lui asséna un coup avec une brique remplie. Ce coup lui fut fatal. Les deux jeunes nièrent avoir eu l'intention de tuer. Tout le monde à Hammam Ghezaz est encore sous le coup de ce double crime. L'enquête suit son cours.