L'accusé étant âgé de 17 ans a comparu devant le tribunal des mineurs, (la majorité pénale étant à l'âge de 18 ans) inculpé du meurtre de son voisin à Nabeul. Les faits remontent au jour de l'Aïd El Fitr dernier, où le jeune accusé, après avoir participé à une soirée, animée par la dive bouteille rentra chez lui en état d'ébriété. S'étant disputé avec son père, qui lui reprochait de rentrer si tard et dans un état si piteux, il s'arma d'un couteau et quitta le domicile de ses parents, pour errer dans les rues de Nabeul à une heure aussi tardive. En chemin, il rencontra son voisin, qui voulut le raisonner. Ce qui le mit plus en colère et après l'avoir violenté par des coups de poings, il sortit le couteau qu'il cachait dans ses vêtements et lui assena un coup en plein ventre avant de prendre la fuite, laissant la victime agonisant. Celle-ci en put être secourue à temps, puisqu'elle passa de vie à trépas en un laps de temps. Reprenant ses esprits, le forcené déclara à la police qui l'arrêta peu de temps après qu'il avait agi sous l'emprise de l'alcool, n'ayant eu aucune intention de tuer la victime. En réalité ajouta t-il, il s'arma du couteau, pour mettre fin à sa vie, étant en détresse, à cause de sa situation sociale et matérielle, d'autant plus qu'il a eu déjà maille à partir avec la justice, ayant été plusieurs fois condamné pour des affaires similaires de violences, par le tribunal des mineurs, et avait passé plusieurs séjours de détention dans des centres de rééducation, réservés aux délinquants juvéniles. Devant le tribunal des mineurs il fit part de ses regrets et insista sur le fait qu'il n'avait en aucun cas l'intention de tuer ce pauvre voisin qui le rencontra par un pur hasard. Son avocat, lui, requit les circonstances atténuantes, vu la mauvaise situation dans laquelle il se trouvait, tant sur le plan moral que matériel. Il demanda également au tribunal la requalification de l'infraction, d'homicide involontaire en coups et blessures, ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le tribunal après en avoir délibéré, le condamna à 10 ans d'emprisonnement.