Tunis-Le Temps : Les faits de cette affaire remontent au 25 juillet de l'année écoulée, jour où les agents de la brigade criminelle à Hammamet ont été alertés par une employée dans un restaurant à Hammamet, suite à la découverte du cadavre de son patron au jardin de sa maison. Dépêchés sur les lieux, ils constatèrent que le corps du restaurateur dénudé, présentait des traces de violences au niveau de la tête et du visage. A proximité, une montre traînait sur le sol, qui s'avérera par la suite appartenir à l'auteur des faits. L'employée présentée au juge d'instruction, déclara qu'en arrivant au restaurant comme elle avait l'habitude de le faire chaque matin, elle remarqua qu'il y avait des traces d'effraction sur la porte d'entrée qui était entrouverte. Elle se dirigea au domicile du propriétaire du restaurant, pour l'en aviser et fut surprise par la découverte macabre. Elle précisa en outre que son patron l'informa qu'il avait surpris une tierce personne, travaillant dans une boutique avoisinante du restaurant, en flagrant délit de vol de bouteilles de vin et d'une quantité de viande. Arrêtés par les agents de la brigade criminelle, celui-ci reconnut de prime abord son forfait déclarant qu'il avait agi par revanche sur la victime qui l'avait humilié en le traitant de voleur. Le jour des faits, il s'arma d'un arrache-clou et se dirigea vers le domicile du restaurateur. Celui-ci venant de se réveiller fut surpris de le ;voir devant lui. L'agresseur ne lui laissant pas le temps de réaliser ce qu'il voulait de lui et commença à lui porter une série de coups par l'arrache-clou, lui engendrant de profondes blessures à la tête et au visage. Il le laissa dans une mare de sang et prit la fuite, emportant au passage le téléphone portable de la victime, ainsi qu'une somme de 400 dinars et une trousse de clefs qu'il trouva dans ses affaires. Il alla chez lui afin de se changer et enlever ses vêtements maculés de sang et se rendit chez son frère à la capitale, puis à sa ville natale, afin de rendre visite à ses parents. En cours de route, il se débarrassa des clés en les jetant dans un oued. Inculpé d'homicide volontaire il comparut devant le tribunal de première instance de Grombalia, où il déclara qu'il n'avait nullement l'intention de tuer la victime et qu'il avait agi sous l'emprise de l'alcool, d'autant plus qu'il s'était senti humilié par la victime qui lui avait proféré des injures dès qu'il l'avait vu chez lui. L'avocat de la défense plaida la requalification de l'infraction, les faits ne constituant que des violences ayant donné la mort sans intention de la donner par l'accusé. Cependant, le tribunal n'avait pas suivi la thèse de la défense et déclara celui-ci coupable d'homicide volontaire, en le condamnant après délibérations à la perpétuité.