Que pouvez-vous faire lorsque votre fillette vous demande de l'inscrire dans un cours de danse parce que sa meilleure copine y est déjà inscrite et qu'il paraît que c'est super ! Même si ça vous coûte cinquante dinars par mois sans compter les tutus, le transport et le temps "sacrifié" pour un hobbie ou une passion qu'il faut reconnaître utile dans la sculpture de la personnalité de l'enfant. Que pouvez-vous faire ensuite lorsque votre fille doit assurer le spectacle de fin des cours au théâtre municipal et qu'il faut lui acheter (encore) sa tenue de scène mais surtout les billets pour vous, parents et aller l'applaudir, une larme de joie au coin de l'œil ? Rien. Vous casquez en silence. Que pouvez-vous faire, ensuite, lorsque les grands-parents, fiers que leur petite fille sache faire deux pas de danse correctement et qu'ils insistent pour voir le spectacle ? Rien, là aussi. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'école de danse a fait du spectacle de votre fille et de ses camarades une opération commerciale. Même les billets sont vendus sous le "comptoir" selon "Les visages". La copine de votre fille a même pu avoir une douzaine de billets pour ses tantes et cousines. Tout simplement parce qu'elle est "fille de...". Alors, votre fillette, au lieu d'apprendre à danser, elle apprend que dans la vie, il y a des privilégiés qui n'en demandaient pas autant mais qui ont la chance d'avoir affaire à des "commerçants" qui profitent de l'art pour se faire uniquement de "l'art-gent" !