Tunis-le Temps - Les péripéties de cette affaire avaient commencé par des plaintes qu'avait enregistrées le ministère des finances, par ceux qui ne purent récupérer leurs bijoux gagés à la recette de Gafsa. En effet, les recettes des finances dans cette région comme partout ailleurs, prennent en gage des bijoux en contrepartie de prêts à terme, pour des particuliers qui récupèrent leurs biens au moment où ils remboursent les prêts en question. Or en l'occurrence, les bijoux mis en gage et placés soigneusement au coffre des recettes, ont été subtilisés. Ce qui a suscité l'inquiétude et l'étonnement tant des particuliers qui tenaient en s'acquittant de leurs dettes, récupérer leurs biens, que des responsables aux finances qui décidèrent de dépêcher sur les lieux, un inspecteur aux fins concernant cette situation. 52 cas de disparitions de bijoux gagés ont été déclarés suite à cette enquête révélant que la responsable de ces mystérieuses disparitions n'était autre qu'une employée à la recette des finances de Gafsa. Celle-ci arrivait en imitant les signatures des victimes de produire des reçus falsifiés des intéressés, attestant qu'ils avaient récupéré leurs biens. Après quoi elle allait écouler tranquillement le butin. Ces reçus comportaient même de faux numéros des cartes d'identité des intéressés, qui ont été victimes de ses malversations. Elle fut inculpée dans vingt-deux affaires où elle était accusée de faux usage de faux, ainsi que de détournement de fonds. L'employée reconnut les faits et sollicita la clémence du tribunal, en déclarant qu'elle avait régularisé quelques situations, en payant les victimes ou en leur restituant leurs biens. Toutefois, le tribunal la déclarant coupable, la condamna, après délibération, à vingt ans d'emprisonnement.