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Une "pollution d'incivisme" envahit nos villes
Protection de l'environnement
Publié dans Le Temps le 30 - 06 - 2008

- Les espaces communs, tells les trottoirs sont souvent transformés en propriété privée qui sert à exercer toutes sortes d'activité commerciale
Debout de bon matin, plein d'espoir et de joie, muni de votre large sourire, vous empochez tout votre amour et toutes vos bonnes intentions vis-à-vis de vos chers concitoyens et vous empruntez le chemin de vos préoccupations quotidiennes.
La fréquence de la circulation est encore faible. Les piétons ,matinaux comme vous et moi, sont encore peu nombreux.
Et en citoyen libre, majeur et vacciné vous profitez de ce que personne ne vous conteste votre droit de savourer ce moment rare et cette occasion qui vous est offerte d'admirer la beauté inégalée de ces tapis gris ,qui ne sont autres que nos jolies chaussées, parsemées et tachetées de petites étoiles étincelantes sous la lumière encore timide du soleil matinal.
Le tableau qu'on essaie de peindre n'a rien à envier à "Guernica", ce célèbre tableau de Picasso inspiré du nom de la paisible petite ville basque qui fut bombardée par les nazis du Führer venus assister l'armée du non moins nazi général "Franco". Il s'agit tout simplement du paysage de nos rues inondées de toutes les choses qui dégoûtent par leurs malpropretés.
Un amas de vieux débris, des pneus démontés et bondonnés sur place, des batteries usées, des cadavres d'animaux victimes des accidents de la circulation en état de décomposition avancée et qui répandent dans les lieux une odeur insoutenable, des carcasses de vieilles voitures et toute autre sorte de mauvaises choses nuisibles à la santé.
Il faut comme toujours, attendre les premières pluies pour que tout soit englouti par la crue, qui balayera au cours de son passage biens et personnes.
Rappelons nous que la perception qu'a le public, de la gravité d'un risque, est influencée par de nombreux facteurs. mais en général un risque sera plus facilement accepté s'il provoque fréquemment des dégâts relativement peu importants, que s'il est la cause de dommages considérables même survenant trop rarement comme ce fut le cas des inondations survenues ces dernières années dont le souvenir est encore frais dans notre mémoire collective.
Il est vrai que les conditions climatiques sont pour quelque chose mais la responsabilité demeure largement partagée entre les citoyens et les services communaux, les citoyens par leur incivisme, les services concernés parce qu'ils n'ont pas arrêté une politique qui étudie et détermine les risques comme par exemple : les zones à risques, l'ampleur de l'impact et sa durée, la fréquence du choc et son caractère prévisible, la mise en garde et l'information de la population avant que la catastrophe ne devienne inévitable...
La citoyenneté nous confère bien des droits civils et politiques mais aussi et surtout des actes de civilité.
Ces obligations se traduisent par des actes de civilité qui constituent les conditions nécessaires de la citoyenneté et de son exercice et dont la finalité ne serait être que le respect des règles de la vie commune et la conduite d'une manière civile en vue de garantir et permettre une meilleure harmonie dans la vie sociale
Mais de nos jours, nous sommes en permanence témoins d'actes d'incivisme qui trouvent leurs traductions dans le non respect des usages du "savoir vivre" et menacent les droits des autres citoyens.
Il est compréhensible que le passage rapide et brutal d'un mode de vie rural, où les relations et les rapports sont traités plus sereinement et en conformité avec des traditions et des coutumes ancestrales, à un mode de vie urbain, dont les règles et le jeu sont régis par des mécanismes soumis à des contraintes d'ordre temps/espace et argent/matière, ne s'est pas fait sans douleur,du fait de la complexité des rapports dans les milieux urbains par rapport à une certaine flexibilité voire même souplesse des rapports en milieux ruraux et dans les petites villes qui sont encore à l'abri de cette "pollution d'incivisme" qui a contaminé nos rapports familiaux, relations de voisinage jusqu'à nos habitudes et nos mœurs .
Adaptation et adoption ,au lieu de se compléter, se heurtent et s'opposent dans un rapport de force antagoniste et hostile, d'un côté des mœurs et des habitudes nourris d'individualisme d'égoïsme et d'intérêt personnel aux dépens des valeurs d'intérêt collectif et général, de l'autre le droit et l'obligation de plus en plus contraignants de se conformer aux règles ,aux usages et aux impératifs de la vie communautaire moderne.
Certes, la société a une responsabilité vis-à-vis de la protection de l'environnement et de la santé des citoyens en imposant le respect des règles d'hygiène et en proposant des solutions pour lutter contre ces actes de "destruction délibérée" de l'espace commun à tout le commun et assurer l'éducation et l'information sur les modes et les moyens de préservation et de prévention à appliquer pour la protection de l'environnement contre les "tatars" de chez nous.
Ceux de la Mongolie ont poussé la barbarie jusqu'à transformer les lieux de culte,qui sont les mosquées, en écuries pour leurs chevaux, les nôtres ont transformé un espace commun en propriété privée qui sert à la réparation des voitures en panne, à exercer toutes sortes de métiers,et même à transformer les trottoirs en toute sorte d'activité commerciale (extension pour les terrasses de cafés,restaurants,boutiques, ateliers divers...).
D'habitude, la collectivité nationale, invoquant une cause d'utilité publique, procède au transfert de la propriété d'un bien sous forme d'expropriation qui donne et ouvre droit à une juste et préalable indemnisation, ce genre de procédé a changé de sens, maintenant ce sont des "privés" qui pratiquent l'expropriation de la nation de ses biens collectifs sans dédommagement aucun.
Mais où se situe la responsabilité du citoyen et de l'administration qui ont, tous deux, une responsabilité par rapport à l'environnement, dont la bonne qualité est indispensable au bien être et à la santé de nous tous.
Dénoncer les dépassements en matière d'environnement et s'y attaquer avec énergie est une tache qui incombe à nous tous.
Limiter les atteintes portées à l'environnement par les activités humaines ,telle la pollution,relève de la responsabilité et du devoir de tout un chacun.
C'est vrai que plusieurs activités nous procurent un certain "bien être" mais elles mettent en danger notre environnement et notre société, et pour préserver cet environnement qui nous est vital et indispensable,tous les efforts doivent être déployés et il faut que la protection de l'environnement soit élevée au rang d'une priorité nationale et une préoccupation qui doit être non seulement soutenue mais surtout partagée par nous tous.
Sous d'autres cieux, le citoyen atteint par un simple rhume se masque la partie inférieure du visage, non pas pour aller à une fête costumée mais de peur de contaminer ses concitoyens, il est vrai que c'est là un comportement digne de samouraï.
Mais tout près de nous, de l'autre côté de ce grand bleu lorsqu'on désire se débarrasser de ses surplus en vêtement, on prend soin de les emballer soigneusement dans du papier cadeau qu'on déposera de beau matin devant les portes de maisons et ce pour ne pas embarrasser les nécessiteux qui font le ramassage de ce genre d'objets.
Le don du donneur et la fierté du receveur vont de pair.
Sous d'autres cieux,votre voisin du compartiment du train, qui ne passera pas son temps à vous dénuder par son regard, vous demande gentiment s'il peut lire son journal sans que vous soyez gênés par les quelques millimètres qui dépassent et qui viennent vous effleurer l'épaule.
Qu'est ce qu'elle est agaçante !!! Dites vous.
Sous d'autres cieux, lorsque vous êtes en panne d'argent,et que vous êtes dans l'obligation de voyager, il vous suffit de prendre place le long de la route qui mène à votre destination,vous griffonnez sur un papier de fortune le nom de votre ville et vous patientez jusqu'à ce qu'une voiture vienne s'arrêter juste devant vous et le type assis derrière le volant ,devancé par un sourire grand comme ça,vous prie de prendre place à ses côtés.
Et si vous êtes fumeur, on ira même jusqu'à vous offrir une cigarette. Ça se passe toujours sous d'autres cieux....
Soulever et étudier les principales questions qui concernent notre environnement : pollution de l'air, de l'eau et du sol, trouver les solutions susceptibles de ralentir, voire de neutraliser les effets négatifs des activités humaines mais surtout lutter fermement contre ces dépassements quotidiens n'a rien à voir avec le terrible supplice imposé à "Sisyphe" par les dieux de l'Olympe.
Non, notre châtiment à nous n'est pas éternel, les solutions ne manquent pas, il faut seulement conjuguer tous les efforts pour rouler le rocher jusqu'au sommet de la montagne sans qu'il ne retombe.
C'est là, un défi mais c'est aussi un pari. un défi, contre nous- même, et un pari pour le bien de nous tous.
Saurons nous relever le défi et gagner le pari?
Pure fiction ou dure réalité, la question reste posée.


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