La Virginie vient de vivre un moment historique avec l'élection de Ghazala Hashmi au poste de lieutenant-gouverneure, devenant ainsi la première femme musulmane et la première Indienne américaine à occuper un poste d'envergure dans un Etat américain. Mais au-delà de son parcours politique exemplaire, c'est son courage et ses positions assumées qui retiennent l'attention. Hashmi n'a jamais caché son soutien indéfectible à la cause palestinienne, participant à de nombreuses manifestations contre le génocide à Gaza et dénonçant la confusion volontaire entre antisémitisme et antisionisme. Son refus d'adopter la définition de l'IRHA dans son Etat lui a valu la colère du lobby israélien, mais aussi le respect d'une large partie de la société civile. Âgée de 61 ans, née à Hyderabad en Inde et installée aux Etats-Unis depuis son enfance, Hashmi est docteure en littérature anglaise et professeure d'université avant d'entrer en politique. Elue au Sénat de Virginie en 2020, elle a battu le républicain John Reid avec 55,3 % des voix, succédant à Winsome Earle-Sears. Son programme met l'accent sur les droits des minorités, la lutte contre l'islamophobie et la justice sociale, prônant un meilleur accès à la santé pour tous. Cette victoire fait écho à un autre moment fort de la semaine : l'élection de Zohran Mamdani, premier maire musulman de New York. Deux visages, deux victoires, un même message : l'Amérique change, et les voix musulmanes s'y font entendre.
