L'Espérance S.T et l'ESSahel disputeront samedi prochain la quatrième finale de leur longue histoire. En fait, elles vont jouer leur cinquième finale car celle de 1959 a été disputée deux fois, la première ayant été sanctionnée par un partage des points. Rien que des joueurs du cru
Première finale entre « Sang et Or » et Etoilés le 31 mars 1957, avec feu Bahri Ben Saïd comme arbitre. Ce fut sur le terrain en terre battue au stade Géo-André actuellement stade Zouiten, un stade en voie de disparition. Les deux équipes ont terminé le championnat en 2ème et 3ème positions derrière le Stade Tunisien et devant le Club Africain. Un beau match de cette finale, la deuxième après l'Indépendance. Un but à chaque mi-temps pour l'Espérance S.T, œuvres de Ben Ezzeddine (7ème minute) et de Feddou (49ème minute). L'excellent demi étoilé Béji a réduit le score à la 62ème minute. Les deux équipes présentaient les formations suivantes : Espérance S.T : Bennoun, Youssef, Bouaziz, Naouar, Driss, Tasco, Mahrez, Néji, Feddou, Ben Ezzeddine, Nahali. ESSahel : Douik, Louati, Lamti, Nabli, Jerbi, Nabli 2, Mekki, Mougou, Mezzez, Boudhina, Béji. Une remarque : les joueurs des deux équipes étaient tous des enfants du cru formés au sein de leurs clubs respectifs.
Quand le football était football Deux années plus tard, l'Etoile et l'Espérance S.T se retrouvaient le 1er mai 1959, pour une autre finale toujours au stade Géo-André. Les « Sang et Or » avaient terminé le championnat sur la première marche du podium (67 points) devant l'Etoile 2ème (64 points). L'Espérance mena 2 à 0 grâce à deux buts par Tlemçani (le père de Ziad) et Néji en l'espace de dix minutes (13ème et 20ème). Habib Mougou réduisit le score à la 58ème minute et Mourad Boudhina égalisa à l'ultime minute du match. L'Italien Adami qui dirigea le match se tourna alors vers feu Driss Ben Messaoud à l'origine de la faute qui amena le but de l'égalisation pour lui dire en anglais « Sorry ». Ce fut un temps où on disputait autant de matches qu'il fallait pour désigner le vainqueur. Il n'y avait pas recours aux tirs au but et encore moins aux corners. Seconde édition donc sous la conduite d'un autre arbitre étranger, français, celui-là, en la personne de Claude Blum. Cette fois, c'est l'Etoile qui marqua deux buts de la tête par Habib Mougou (21' et 23'). L'Espérance S.T réduit le score par Nahali puis égalisa. Les prolongations allaient permettre à Mezzaz de donner la Coupe à ses coéquipiers, un but de la tête, également. Quel beau spectacle ! quel magnifique fair-play sur le terrain et sur les gradins ! Un souvenir impérissable. ESSahel : Maârouf, Nabli, Rouatbi, Azaïez, Chaouach, Béji, Chetali, Mezzaz, Mougou, Boudhina, Mazzouz. Espérance S.T : Bennour, Youssef, Bouaziz, Driss, Hadj Ali, Tasco, Ben Ezzeddine, Tlemçani, Nahali, Harriga, Néji.
L'Espérance, 32 ans après Il a fallu attendre 32 ans pour voir les deux équipes se retrouver en finale de Coupe. Ce fut le 31 décembre 1991, au stade olympique d'El Menzah, sous la direction, encore une fois, d'un arbitre français, en l'occurrence Michel Gérard. Encore un match plein qui commence par un coup de théâtre : le jeune défenseur « sang et or » Mounir Zitouni s'interpose à Amara qui filait vers les buts. Carton rouge et coup franc qu'exécute le même Amara avec succès (16'). Près de 75 minutes restaient à jouer en infériorité numérique et avec un but de retard. Peu de personnes présentes croyaient en la victoire de l'Espérance sauf ceux de l'Espérance. Ali Ben Néji égalisa sur penalty (27') et Khelil Berbech donna la victoire aux « Sang et Or ». Espérance S.T : Cheikh Seck, Thabet, Berrekhissa, Ben Yahia, Zitouni, Ben Néji, Baouab, Berbech (Khemiri), Kridène, Hamrouni (Yahmadi), Timis. ESSahel : Ben Meriem, Ouahchi, Chouchane, Mizouri, Amara, Ndaye, Braham (Jedidi), Hsoumi, Sghaïer, (Trabelsi,), Dermech, Azzabi.