La saison estivale a démarré pour une bonne partie des Tunisiens qui ont élu domicile dans les zones côtières. Nos plages sont prises d'assaut d'autant plus que le mercure a atteint un niveau élevé ces derniers jours. Echappant à la chaleur suffocante, de la pollution atmosphérique et sonore, les estivants fortunés ont déjà choisi leur destination. Un séjour dans un hôtel ou dans une résidence pieds dans l'eau. En revanche, les moins aisés qui habitent dans les villes situées loin des zones côtières n'ont beaucoup de choix pour se divertir ni pour respirer une bouffée d'air frais. Adultes, jeunes et moins jeunes quittent leur maison, destination jardin public, cafés...Les veillées nocturnes se prolongent trop tard devant l'entrée principale de l'appartement, ou même sur les trottoirs, sans bien sûr, oublier les rencontres au bord des fontaines en plein centre ville. Il est presque neuf heures du soir, une atmosphère lourde règne encore dans les rues de la capitale. Après une longue journée très chaude, où le mercure affichait plus de 36 degrés, plusieurs résidents ont déjà quitté leurs domiciles, destination banlieues Nord ou Sud, Hammamet ou Bizerte pour une veillée au bord de la mer. Les fidèles des soirées culturelles et des festivals ont de leur côté choisi leur programme. Il s'agit bel et bien de l'amphithéâtre de Carthage où le coup d'envoi de la 44ème session du Festival de Carthage a été donné ce vendredi par le show « Lamma Ou Zahou ». A priori, toutes les conditions sont réunies pour passer une agréable soirée estivale dans l'un de nos sites. Mais il y a certes ceux qui n'ont pas assez de moyens ni encore le temps pour s'éloigner de la capitale et s'évader dans l'une des villes côtière de la Tunisie. Ils optent ainsi pour d'autres solutions au moindre coût ou le système « D ». Une sortie dans les jardins publics situés en plein centre ville. Des jeunes couples, des adultes, et même des familles s'amusent à passer les après-midi et même à veiller dans ces espaces verts où souffle une brise d'air frais. Ils n'ont pas vraiment le choix... Allongés sur le gazon, des parents la quarantaine bien sonnée, sont accompagnés de leurs mômes qui profitent convenablement de leur sortie. La fillette et son frère à peine âgés de 5 et 7 ans jouent au cache-cache, au ballon...l'espace offre en fait une belle opportunité qui ne se présente pas chez-eux. Il n'est donc plus question de rater ces moments précieux. Quant aux parents très décontractés, ils surveillaient leurs progénitures. Pas très loin d'eux, des jeunes couples assis sur les banquettes en marbre bras dessus bras dessous ne cachent pas leur amour l'un pour l'autre. Faute de moyens ces jeunes choisissent de passer des moments agréables l'un à côté de l'autre, loin des yeux des passagers. Mais ces moments d'intimité risquent de se transformer en des scènes non pudiques dans la majorité des cas. Des longues embrassades sur les bancs, des caresses sous les branches des arbres...L'endroit vaut bien sa connotation, « le jardin d'amour » alors qu'il s'agit bien de la place des Droit de l'Homme. Ce lieu attire toutes les tranches d'âge confondues. Un septuagénaire, une bouteille d'eau minérale à la main sillonne les allées en béton. Il faisait sa petite marche de fin de la journée tout en découvrant les visages des jeunes couples. De l'autre côté de la place qui donne sur l'avenue Mohamed V, des adultes ont choisi de s'isoler. Tranquilles, ils profitent des bouffés d'air.
Trottoirs assaillis A quelques mètres de la place des Droits de l'Homme, plus particulièrement à l'avenue de Ghana, les trottoirs sont pris d'assaut par les estivants qui sirotent leurs boissons tout en fumant le narguilé. Envahissant ces espaces publics, conçus pour les piétons, ces clients sont encouragés par les gérants des espaces de loisirs qui ne respectent pas la réglementation en vigueur. Ils échappent toujours au contrôle des agents municipaux. Toujours dans le même contexte, des femmes et des jeunes passent leurs veillées estivales à l'entrée principale de l'immeuble. Les causettes qui se prolongent jusqu'à une heure tardive sont très souvent animées par des chansons de musique populaire, d'Om Kalthoum ou Elyssa...Ceux qui veulent se rafraichir plus et qui habitent à proximité de l'avenue Habib Bourguiba vont à la fontaine. Des centaines de citoyens se réunissent autour tout en regardant les gens. Un instant pour arrêter le temps et rêver d'un sort meilleur, loin du bruit de la capitale, de la chaleur...