* « l'accord entre la Tunisie et la France en matière de gestion des migrations et de développement solidaire, est un modèle d'équilibre et de raison » * Conférence de presse de son Excellence, M. Serge De Gallaix, l'Ambassadeur de France en Tunisie Son Excellence M. Serge De Gallaix, l 'Ambassadeur de France en Tunisie, a tenu hier une conférence de presse dans sa résidence à La Marsa pour exposer le point de vue de son pays sur les développements des relations entre les deux bords de la Méditerranée pendant la présidence française de l'Union Européenne qui a commencé le 1er juillet 2008 et qui se prolongera jusqu'au 31 décembre 2008. Le démarrage de cette présidence a coïncidé avec le sommet de Paris qui a symbolisé la création officielle du Processus de Barcelone : Une Union Pour la Méditerranée. Dans sa présentation, M. Serge de Gallaix a tenu à rappeler que le sommet de Paris a imprimé un nouvel élan aux relations entre l'Europe et ses partenaires méditerranéens à travers trois axes complémentaires : d'abord, le rehaussement du niveau politique des relations politiques de l'UE avec ses partenaires. Ensuite, la prévision d'un meilleur partage de responsabilité des relations multilatérales. Enfin, une meilleure concrétisation et une plus grande visibilité des relations grâce à des projets régionaux et sous-régionaux très utiles pour les citoyens. Il a expliqué que Paris a corrigé les reproches faits au processus de Barcelone à travers une conception plus égalitaire et un partenariat renforcé concrétisé par des projets à géométrie variable (5+5) ou (6+6), un partage des responsabilités (coprésidence) et un meilleur accompagnement et un suivi plus soutenu des projets pour garantir plus d'impact sur le développement. Dans son exposé sur les nouvelles orientations des relations entre l'UE et ses partenaires méditerranéens, l'Ambassadeur de France n'a pas manqué de faire l'éloge des protocoles passés entre la France et la Tunisie en matière de gestion des migrations et de développement solidaire : « C'est un modèle d'équilibre et de raison ». M. Serge De Gallaix a mis, aussi, l'accent sur les avantages comparatifs des pays de la rive Sud de la Méditerranée en énumérant les langues (anglais et français), les niveaux de salaire, la stabilité des monnaies et de l'emploi en comparaison avec les pays du Sud de l'Asie. Par ailleurs, il a précisé que les chercheurs tunisiens peuvent mieux utiliser les programmes de recherche-développement. Pour ce qui est des projets envisagés afin de dynamiser cette nouvelle entité qu'est le Processus de Barcelone : Une Union Pour la Méditerranée, M. De Gallaix a expliqué que les bons projets ne manquent pas et qu'ils intéressent les investisseurs en ce moment où il y a beaucoup d'argent qui circule à travers le monde : « Les énergies de substitution, l'importance de l'eau, le transport ou la sécurité de l'approvisionnement alimentaire, intéressent au plus haut niveau les pétrodollars qui sont conscients que leurs ressources naturelles sont épuisables et qu'il faut maîtriser les secteurs qui ont de l'avenir », a-t-il affirmé. Concernant les structures de cette nouvelle entité, l'ambassadeur français a expliqué qu'ils feront l'objet d'un consensus avant la fin de l'année. Rappelons que Tunis est candidate pour abriter le siège du Secrétariat général à côté de Malte, Marseille, Barcelone et le Maroc.