La lutte contre les accidents de la route doit se baser sur des éléments inter-liés l'un à l'autre. « Il importe d'intervenir et de procéder dans le cadre d'une approche globale qui se base sur trois axes à savoir : le conducteur, la route et le véhicule », c'est ce qui a été relevé lors d'une journée d'étude consacrée à ce thème qui reste toujours d'actualité brûlante à cause du nombre croissant des accidents que nous enregistrons sur nos voies publiques. A cette occasion, les experts en la matière ont attiré l'attention sur un fait très important, il s'agit de la responsabilité humaine dans ces drames qui est très importante. Elle s'élève même à plus de 90 % dans la majorité des cas. Mais qu'en-est-il par rapport à l'infrastructure ? Certes, cet élément est primordial pour la réduction du nombre des accidents aussi bien dans les zones urbaines qu'en dehors de ces endroits. Toutefois, plusieurs lacunes sont à soulever. Des feux de signalisation en panne ou mal synchronisés, des panneaux qui manquent, des glissières quasi-absentes sur les autoroutes...Autre facteur très important, le manque d'entretien et d'aménagement des endroits où les feux sont installés. Les arbres obstruent le plus souvent ces signalisations d'où le risque important des accidents. Réduire les risques des accidents de la route est certes une responsabilité partagée entre plusieurs intervenants, dont l'automobiliste lui-même et les autorités qui veillent à l'aménagement de l'infrastructure de base. Chacun doit en fait intervenir de son côté et selon ses propres moyens. Le routier est supposé être vigilant, tout en respectant le code de la route à la lettre. Quant aux autorités, il leur incombe d'assurer et d'offrir les conditions idoines pour limiter les risques de ce phénomène qui tue chaque année des milliers de personnes. En dépit des efforts déployés à ce niveau, plusieurs failles sont à soulever que ce soit dans ou hors les zones urbaines. D'ailleurs, c'est dans les endroits à haute fréquentation que nous remarquons qu'il existe des bévues. Plusieurs feux de signalisation sont voilés par les arbres ce qui rend la tâche très difficile aux automobilistes. Cela se constate en fait dans la zone d'El Manar, d'EL Menzah 4, qui sont des endroits à haute fréquentation tout au long de la journée. Incontestablement, les plantes sont faites pour embellir l'environnement et donner un coup d'éclat à la ville, toutefois, il importe de prendre en considération la sécurité routière. Ainsi, le passage d'un paysagiste est très important afin de tailler ces arbres tout en respectant les normes de beauté et d'esthétique de la ville. Cela permet de plus d'épargner aux automobilistes des risques d'accidents. Manque de glissières Toujours dans ce contexte, et pas loin des endroits déjà cités, le problème se pose avec acuité. Des plantes rendent la vision impossible aux automobilistes qui doivent céder le passage à ceux venant de la voie gauche. Cela se vérifie dans le centre urbain nord où les ronds points sont envahis par les plantes à gauche et droite, ce qui rend la tâche très difficile aux conducteurs. Ainsi, la municipalité et les autorités de tutelle sont appelés à prendre en considération cet important élément, car le risque d'accident sur ces voies est considérable. Par ailleurs, la fixation des glissières de sécurité qui ont entre autres pour rôle d'empêcher les voitures à déraper en cas de perte de contrôle reste en deçà des normes. Cela se remarque essentiellement sur les autoroutes notamment celle reliant Msaken à Sfax, où des chauffeurs peu consciencieux se permettent de faire un demi-tour négligeant ainsi la sécurité. Fixer ces supports sur les voies publiques coûte sûrement cher, mais ils restent très importants car, ils réduisent les dangers de dérapage et du choc et par conséquent les accidents graves.