Tunis-Le Temps : Il s'était toujours comporté en bon père de famille et subvenait comme il le pouvait aux besoins de son épouse et de ses enfants. Ce quadragénaire ne pouvait cependant se passer de boire, et ce malgré les reproches incessants de son épouse. C'est là justement où le bât blesse. Car au fond de lui-même, il trouvait les remarques de sa compagne tout à fait sages et logiques. Mais il ne pouvait supporter l'entendre parler de ce sujet, surtout quand il rentrait le soir en état d'ébriété. Le jour des faits ce fut la goutte qui a fait déborder le vase, surtout que cette fois-ci, son épouse lui tint un langage assez dur et acerbe. Soudain il prit la mouche et au paroxysme de la colère, il se rua sur son épouse pour la rosser de coups. La pauvre dame se dirigea vers l'hôpital où elle fut à l'occasion auscultée par le médecin de service qui lui prescrivit des analyses qui révélèrent qu'elle était atteinte d'une grave maladie. Le toubib lui délivra un certificat médical, constatant les multiples contusions et ecchymoses dues à l'agression perpétrée par son époux. Ce dernier interpellé, a reconnu les faits incriminés et fit part de ses regrets. Inculpé de violences grave à l'égard de son épouse, il fut condamné à 10 de prison par le tribunal de première instance. L'accusé interjeta appel et devant la cour, il éclata en sanglots, affirmant qu'il regrettait énormément son geste, d'autant plus qu'il apprit que son épouse souffrait d'une grave maladie. Son avocat sollicita les circonstances atténuantes pour son client qui souffre en présentant un écrit signé par la victime, dans lequel cette dernière déclarait qu'elle retirait sa plainte. La cour après en avoir délibéré, ramena la peine prononcée en première instance, à 4 mois de prison, assortis toutefois, du sursis à exécution. Epée de Damoclès de laquelle, incitant l'époux violent à en réfléchir plus d'une fois à l'avenir avant de violenter sa femme, souffrant de surcroît d'une grave maladie.