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La grande désinvolture
Télévision
Publié dans Le Temps le 04 - 09 - 2008

C'est un devoir de citoyenneté que de regarder la chaîne ou les chaînes nationales. En retour, les concepteurs de la chaîne publique devraient être à l'écoute de ses abonnés, et tenter, ne serait-ce que durant le mois de Ramadan, de présenter un produit authentiquement tunisien - c'est ce qu'on nous promet durant le reste de l'année - qui ne soit pas redondant,
et qui n'ait surtout pas la prétention de résoudre nos problèmes sociaux en un tournemain.
En trois jours de Ramadan, la grille chaotique de Tunis 7 donne l'impression de naviguer à vue, de meubler le canal de manière anarchique. On propose des émissions lourdes là où il faut alléger ; on reproduit les mêmes gags de toujours qui ne font rire personne ; on fait tantôt dans le burlesque au moment où un « café maure » (Khioua Arbi, c'est l'appellation conférée à des gags médiocres) est supposé stabiliser le métabolisme après une longue journée de jeûne, et tout cela avec d'interminables cassures publicitaires, toutes alimentaires, toutes branchées sur pâtes et sucreries, et cela au moment où les jeûneurs sont déjà gavés.
Il est clair que la grande bataille, les grands enjeux tournent autour du « prime time », cette tranche horaire très demandée par les annonceurs, entre la rupture du jeûne et les infos de 21 heures.
Durant des années, cette tranche horaire était meublée par des petits sketches, la caméra cachée et la sitcom et ce, bien avant Choufli Hal. Cette année, on ne sait pas trop selon quels critères, nous sommes bombardés par « Maktoub », un feuilleton qui peut valoir ce qu'il vaut, mais pour lequel la télévision aurait bien déboursé quelques millions de dinars. Somme énorme par rapport aux standards de chez nous et cela explique le soucis des décideurs de Tunis 7 de programmer « Maktoub » au prime time, c'est-à-dire la période la plus demandée par les annonceurs. Et là, deux constations s'imposent.
1/ D'un Ramadan à l'autre, nous mesurons l'impact de la pub sur Tunis 7 et le surbooking qu'enregistre le prime time. Il n'y a donc plus à se voiler la face : c'est le diktat des annonceurs - cela veut dire aussi que la chaîne perd de sa vocation publique - . On comprend, d'ailleurs que, pour retrouver leur vocation, la BBC et ZDF aient carrément supprimé la pub et l'on comprend aussi que Sarkozy en ait décidé autant pour les chaînes de France-Télévision.
2/ Dans les coulisses de la télévision, une trame de jeu d'influence risque de tourner au conflit d'intérêt.
Tous veulent que leurs produits passent durant ce « maudit » prime time et, à l'évidence, le bras de fer de cette année aura catapulté « Choufli Hal », aux alentours de 22h, 22h30 et il n'est pas dit que ses adeptes avaleront entre temps toutes les couleuvres face à une télévision opaque et imprévisible dans l'attente de voir Sbouï, qui débarque tard et fatalement dans un habillage de chauve-souris.
Cela dit, ne vous fatiguez pas à vous référer au journal pour connaître l'horaire précis des émissions. Le décalage horaire entre ce qu'on annonce et ce qu'on diffuse (au niveau du timing) est on ne peut plus désinvolte. Jamais de GMT. Une bande annonce vous informera ostensiblement qu' « en soirée, vous regarderez telle émission ». Jamais d'horaire GMT. Hier, encore, le site internet de la télévision proposait le programme du... 16 mars 2008. La ponctualité, on le sait, cela n'a jamais été notre fort.
Trois jours de flottements donc, et qui aurait bénéficié à Hannibal.
Sur le fond, on ne saurait spéculer sur un triomphe de Choufli Hal. Le changement de décor, l'embourgeoisement du « psy » comportent certains risques de désaffection populaire. En revanche, le feuilleton « Maktoub » cultive une récurrence pour le moins outrancière : la « hay society » n'est pas faite que de racistes, de frimeurs et de play-boys qui gonflent allègrement les filles. Il y a comme un discours de diabolisation qui déteint à travers le feuilleton. Et puis, en est-on encore à recenser les Hammer ou les grosses cylindrées en Tunisie ? Ce ne sont pas là les problèmes sociaux, et Tunis 7, reflet d'une société, y perd ses repères.


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