Le jeune homme dont l'affaire a été récemment examinée par le Tribunal de première instance de Tunis, est né d'un adultère. Mais cette information n'est pas connue par le grand public. Seuls ses parents biologiques et ses parents adoptifs connaissaient cette donnée. Le jeune homme a grandi au sein de sa famille adoptive en se considérant comme leur propre enfant. Il n'a jamais senti une quelconque différenciation par rapport à ses frères et sœurs bien qu'il avait un autre nom de famille. Il croyait que ses parents étaient décédés dans un accident de circulation et que cette famille l'a adopté alors qu'il avait six mois. D'ailleurs, ce sont ses parents adoptifs qui lui ont chargé un avocat pour le défendre lorsqu'il a été arrêté pour cette tentative de meurtre. Le jeune homme a poursuivi des études secondaires jusqu'au baccalauréat. Ensuite, il a fait une formation professionnelle en mécanique-auto et il a rejoint un garage pour travailler. Entre-temps, il a connu une jeune fille fonctionnaire et ils se sont entendu pour le mariage. Le jeune mécanicien ne savait rien de cette histoire d'adultère et il a informé sa mère adoptive de ses intentions de fiançailles. Cette dernière a transmis la proposition à son époux. Ils en ont informé les parents biologiques du jeune homme pour s'entendre sur l'attitude à prendre face à cet événement. La mère biologique de l'enfant voulait assister aux fiançailles et être aux côtés de son enfant. Elle en a informé la famille adoptive. Ces tractations ont fait que l'information de l'apparition de la mère biologique a commencé à circuler. Et même l'histoire d'adultère a ressurgi. Le jeune homme commençait à sentir des chuchotements le concernant et des clins d'œil incompréhensibles jusqu'au jour où sa fiancée lui a posé la question. Il lui a raconté sa version des faits. La jeune fille l'a informé que l'un de ses collègues au bureau (un ancien soupirant) prétendait que le mécanicien qu'elle fréquentait, était un adultérin. Le jeune homme n'a pas réagi sur le coup en prenant ces parlotes pour des propos d'un rival jaloux. La jeune fille avait eu la même réaction. Mais, au fond de lui-même, le jeune mécanicien a décidé de donner une leçon à cet homme indélicat. Ainsi, le lendemain, il a demandé à son patron une permission en début d'après-midi et il a été voir le jeune calomnieux à sa sortie de son travail. La rencontre entre les deux rivaux a tourné à l'altercation. Le fonctionnaire a confirmé devant le mécanicien ce qu'il avait déjà dit à propos de l'adultère. Ce dernier lui a répondu que c'étaient des calomnies. Alors, le fonctionnaire a commencé à citer des noms et le mécanicien s'était énervé. Il a étranglé son rival et a pris une barre de fer et s'est mis à le frapper de toutes ses forces. Le mécanicien était hors de lui et il criait qu'il allait le tuer. Il a fallu l'intervention de la police pour arrêter le mécanicien et mettre fin à ses agissements. Le fonctionnaire a été transporté à l'hôpital où il a subi une intervention chirurgicale. Il s'en est sorti avec deux côtes fracturées et une infirmité permanente. Le mécanicien a été arrêté. Mais, il a dû être lui aussi transporté à l'hôpital pour des troubles psychiatriques. L'affaire a été instruite et transmise à la justice. Devant la cour, la défense de l'accusé a demandé une expertise médicale pour évaluer son état psychique. La cour a donné son accord à cet examen psychiatrique et l'affaire a été renvoyée.