Les résultats du rapport mondial annuel sur les facilités de faire les affaires, baptisé « Doing Business 2009 » élaboré par la Société Financière Internationale (SFI) et la Banque Mondiale, ont été publiés hier. Occupant la 73ème place sur 181 pays couverts par le rapport, la Tunisie gagne 8 places au classement par rapport à l'année dernière (81ème). Fruits des réformes engagées en matière de la réglementation des affaires, la Tunisie a été jugée comme l'un des premiers pays réformateurs de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Le classement «Doing business 2009» repose comme à l'accoutumée sur un certain nombre d'indicateurs micro-économiques touchant principalement à la réglementation en vigueur en matière de création d'entreprises et de développement des affaires. Dix indicateurs de base ont été retenus dans l'analyse : création d'entreprises, octroi de permis de construire, embauche des travailleurs, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs, commerce transfrontalier, exécution des contrats et fermeture d'entreprise. Le nouveau rapport recense 239 réformes adoptées entre juin 2007 et juin 2008 dans 113 pays pour faciliter la pratique des affaires. Le Singapour, la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis et le Hong Kong sont à la tête du classement mondial. L'Egypte a gardé son statut parmi les pays les plus réformateurs et l'Arabie-Saoudite et le Bahreïn figurent parmi le top 25 du classement. La Tunisie occupe cette année la 73ème place devançant ainsi l'Algérie (132ème), le Maroc (128ème) et l'Egypte (114ème). La poursuite des réformes en faveur de la création d'entreprise et d'amélioration du climat des affaires a favorisé la progression enregistrée dans le classement mondial. La fiche récapitulative élaborée par la Banque Mondiale a mis en avant les efforts déployés par la Tunisie en matière de réglementation des affaires et de facilités de création d'entreprises. Il s'agit notamment de la mise en vigueur de la loi sur l'initiative économique, de l'abolition du capital minimum obligatoire pour les sociétés à responsabilité limitée et de la transparence de l'information financière diffusée par la BCT. Le rapport de la banque mondiale a mis également en exergue les réformes engagées par le ministère des Finances en matière de simplification des procédures de paiement des taxes et impôts à travers notamment le système de «téléquidation». Les domaines touchés par les réformes entreprises durant la période de référence (juin 2007/ juin 2008) sont principalement : la création d'entreprises, l'obtention de prêts, la protection des investisseurs et le paiement des taxes et impôts. En effet, la Tunisie a gagné 31 places dans le classement mondial en matière de création d'entreprises et 32 places en matière d'obtention de prêts. Toutefois, un retard de 10 places a été enregistré en matière de commerce transfrontalier.