Comme prévu, la flambée des prix du poisson se poursuit en dépit d'une demande fort modérée. Le mérou flirte avec les vingt dinars le kg, la sole oscille entre 12 et 25 dinars, le loup snobe avec 25 dinars, tandis que la serre ( karradh), le mulet ( bouri), les anguilles, la dorade ( lourata), le calmar ( mettik ) et le muge (loumila) se « contentent » de 16 dinars. Seules les espèces comme la roussette (guetat), le marbré (menkous), la seiche (houabi), la baliote (far) ou le chien de mer se montrent encore discrets et font même preuve d'humilité en plaçant leurs prétentions à hauteur de 06 à 07 dinars.
Ces prix s'expliquent essentiellement, selon, Béchir Bouchaâla, inspecteur des marchés municipaux au détail-par la baisse de l'offre. Les quantités introduites quotidiennement au marché de Bab Jébli se situent actuellement autour de 400 à 500 kg, contre 900 kg, à pareille période de l'année dernière. Pourtant, sur les étals des poissonniers, il n'y a pas que des fruits de mer de chez nous. D'autres quantités sont en provenance d'Algérie, de France et d'Italie. Mais attention, il ne s'agit pas de produits frais, à l'exception des prises fort modestes d'ailleurs, d'origine locale, entre autres, celles des pêcheries traditionnelles de Kerkennah ( chrafis).
Ce qui est exposé à la vente, au marché est donc à 90% du poisson réfrigéré et non pas du poisson frais, sachant que les fruits de mer sont dits « réfrigérés » lorsqu'ils sont conservés à des températures inférieures à 15°. En effet, le congelé doit être conservé à moins 18° avec une marge de tolérance de 03°, ce qui signifie qu'à partir de moins 14°, les quantités conservées sont considérées comme étant réfrigérées. Est considéré comme réfrigéré également, le poison frais, à partir du lendemain de sa capture.
A ce propos, Abdelkrim Makhan, médecin vétérinaire municipal, recommande aux consommateurs et plus particulièrement aux ménagères d'éviter absolument de remettre au congélateur des poissons et des fruits de mer après leur décongélation : « Les quantités dégelées doivent être cuites 24 heures au maximum après leur décongélation, à condition bien sûr de veiller à ce qu'elles soient conservées, entre-temps, dans des conditions appropriées, c'est-à-dire au réfrigérateur. ». D'ailleurs, les spécialistes s'accordent à dire que pour réussir l'opération de décongélation, il est recommandé qu'elle se fasse dans le frigo ou sous l'eau courante froide, sachant que si elle se faisait à la température ambiante ou surtout à l'eau chaude, les bords extérieurs pourraient s'abîmer avant que le centre ne soit dégelé.
Le bakalao à 19 d le kg A partir d'aujourd'hui, le bakalao est vendu dans les points de vente usuels, à 19 dinars le kg, sachant que 74 tonnes ont été importées de Norvège. Un premier contingent de 34 tonnes a déjà passé le cap des formalités administratives et sanitaires d'usage, tandis que pour le deuxième arrivage de 40 tonnes, les démarches sont en cours.
100 tonnes de poissons congelés dont 90% de mérou, le reste étant constitué de corbeau et de poulpe, viennent d'être importées essentiellement d'Oman mais également des provenances traditionnelles dont la France ( Marseille ).
Poisson salé : démarrage de la vente à la criée à Sfax La vente, à la criée, du poisson salé, démarre aujourd'hui. Mais à propos de poisson salé, il est fort recommandé de procéder à la salaison, à domicile et ce pour trois raisons : d'abord, c'est une garantie de qualité : les quantités de poissons salées par les poissonniers, même si elles sont propres à la consommation avant l'opération de salage, ne sont pas souvent de la meilleure qualité, car, comme on pourrait le deviner, le meilleur de la marchandise est vendu non salé. La deuxième raison est en rapport avec le coût. La troisième a trait à l'opération de salage elle-même : elle est d'une facilité déconcertante. Il suffit, après avoir choisi la marchandise, de demander au poissonnier de faire l'étêtage, l'écaillage, le nettoyage, l'éviscération, l'ouverture en deux, du ou des poissons acheté(s). A la maison, il ne restera plus qu'à saupoudrer , de préférence avec du gros sel, de laisser le processus de salage s'accomplir durant une douzaine d'heures, après quoi, on doit laisser s'égoutter durant trois bonnes heures au moins avant de conserver le poisson salé dans le congélateur.
Pas moins de 242 infractions ont été relevées au cours des 1975 opérations de contrôle effectuées pendant les des dix premiers jours de Ramadan. La majorité des contraventions se rapportent au non-affichage des prix, soit 126 dont la majorité a été commise dans le secteur des produits alimentaires (41 ) et dans celui de la volaille et des œufs (22).. Suivent le commerce des légumes et fruits (20), celui de l'habillement (12), les pâtissiers (08) et les bouchers (08 ). La hausse illicite des prix se classe au second rang dans le concert des fraudes : la moisson de procès-verbaux est en effet de l'ordre 48. Là aussi, l'alimentation générale s'illustre avec un total de 31 infractions, suivie du commerce des légumes et fruits (09). Le non-poinçonnage de balance occupe le troisième rang ayant récolté 12 procès-verbaux. Comme prévu c'est le fait, essentiellement, des épiciers (04), des marchands de volaille (02) et des bouchers (02).