Il ne s'agit dans le cas d'espèce ni d'un tour de passe passe de prestidigitation ni encore moins d'un épisode hilarant d'un vidéo gag. Non, c'est le calvaire véridique enduré durant une décennie par une concitoyenne de la daida. La victime a subi par le passé trois césariennes. Pour son dernier accouchement datant déjà de dix ans, et s'agissant d'un utérus tri cicatriciel, la voie haute (césarienne) était indiquée. Elle fut donc admise dans un hôpital de la capitale pour cet heureux évènement. Seulement voilà, depuis sa sortie et une décennie durant, elle ne cessa de se plaindre de douleurs atroces abdominales pelviennes. Elle fit le tour des dispensaires, des médecins privés de la place ; les diagnostics étaient toujours le même, immuable : gaz, gros intestins (colon) paresseux, flatulences, etc. Et la pauvre dame d'endurer son supplice en se privant au passage des féculents, boissons gazeuses, pâtes ne se contentant que des bouillons. Mais le tableau ne s'améliora pas pour autant ! Un beau jour enfin, et au bout de la dixième année, un toubib eut la lumineuse idée (il n'est jamais trop tard pour bien faire) de demander une radio de l'abdomen. Et ce fut la découverte époustouflante à couper le souffle à tout le personnel : une paire de ciseaux était nichée bien au chaud et tranquillement dans les entrailles de la dame. On lui fit faire une batterie de radios plus performantes pour s'assurer de l'énormité du diagnostic. Elle fut réadmise dans le même hôpital de la capitale où on l'opéra de suite pour la soulager de ce corps étranger indésirable laissé par inadvertance au beau milieu de ses tripes. A sa sortie de l'hôpital, elle fit une infection de la paroi (plaie) et dut se coltiner des soins supplémentaires chez elle pour en guérir.