Ils étaient deux amis et se connaissaient depuis fort longtemps. Ils n'avaient aucun différend de nature à susciter entre eux la haine ou même une animosité de quelque nature qu'elle puisse être. Cependant le jour du drame, une altercation éclata entre eux, et l'un d'eux commença à proférer des injures à son antagoniste. Celui-ci ayant été offusqué et arrivant au paroxysme de la colère porta un coup de couteau à celui-ci à l'abdomen , lui générant une hémorragie interne à laquelle il succomba quelque temps après avoir été transporté à l'hôpital Charles Nicolle et ce, malgré les efforts de l'équipe médicale qui fit tout son possible pour le sauver. Mais, il n'a pu résister à l'hémorragie qui fut très abondante. Arrêté l'auteur des faits reconnu son forfait, tant à l'enquête préliminaire que devant le juge d'instruction, déclarant cependant qu'il n'avait nullement l'intention de tuer la victime et qu'il avait agi sous l'empire de la colère. Inculpé d'homicide volontaire, en vertu de l'article 205 du code pénal, il fut condamné en première instance à 20 ans de prison. Il interjeta appel et comparut dernièrement devant la cour, et réitéra ses déclarations données au cours des étapes précédentes de la procédure. Son avocat plaida la requalification de l'infraction, les faits ne constituant que des violences graves, aux termes de l'article 208 du code pénal, spécifiant surtout que son client n'avait aucune intention de tuer. La cour suivra-t-elle la thèse de la défense, ou confirmera-t-elle la peine prononcée à l'encontre de l'accusé par le tribunal ?