Tunis-Le Temps : Dans cette affaire, ce fut un père qui comparut dernièrement devant le tribunal, pour être jugé du meurtre de son propre fils. Ce père de famille ne souffrait pourtant d'aucune lésion psychique avant les faits. Installé avec son épouse et ses enfants à la cité de Jayara, il décida d'emménager avec les siens dans une demeure, située à Zahrouni pour une questions de commodités matérielles et financières. Mais cela avait fort déplu à l'un de ses enfants qui se trouva subitement loin de ses amis et d'une ambiance à laquelle il s'était habitué, auparavant. Il se sentit de plus en plus dépressif d'autant plus qu'il n'avait pas d'activité et vivait à la charge de son père. Aussi commença-t-il à dilapider l'argent que lui donnait celui-ci afin de lui venir en aide. Il rentrait de plus en plus tard à la maison parentale et était la plupart du temps en état d'ébriété. Ce qui irrita son père qui décida de cesser de l'aider surtout pécuniairement. Les tensions augmentèrent et les disputes devinrent fréquentes entre le père et le fils. Le jour du drame une discussion houleuse eut lieu entre eux, et le père ne pouvait plus supporter l'insolence excessive de son rejeton qui dépassa les limites, d'autant plus qu'il était en état d'ébriété notoire. Le père se sentit humilié et il était saisi d'une colère débordante, qui ne le quitta pas même quand son fils, alla dans sa chambre pour dormir après l'avoir traité de tous les noms et menacé de le rouer de coups. Aussi saisit-t-il cette occasion où le jeune homme était dans les bras de Morphée pour s'introduire dans sa chambre à coucher muni d'un couperet, avec lequel il lui porta un coup à la tête. Le fils se réveilla en sursaut en poussant des cris de douleur, tandis que le sang giclait de sa profonde blessure, puis se tut pour toujours. Le père comme si de rien n'était alla alerter la mère qui accourut pour s'enquérir de ce qu'il advint de son fils, en lui faisant croire que celui-ci a été attaqué par des malfaiteurs. Elle alla à son tour alerter les agents de la police. Il était trop tard pour transporter la victime à l'hôpital. Cependant l'enquête qu'il menèrent permit d'arrêter le père qui reconnut son forfait. Inculpé d'homicide volontaire le père comparut devant le tribunal et son avocat présenta des documents médicaux révélant qu'il souffrait de troubles psychiques. L'affaire a été renvoyée aux fins de soumettre l'accusé à une expertise psychiatrique.