Carthage-TAP - Un Conseil ministériel, tenu hier matin sous la présidence du Président Zine El Abidine Ben Ali, a été consacré à l'examen des moyens de renforcer le rendement sectoriel du système national de la recherche scientifique et de l'innovation technologique. La stratégie proposée, à cet effet, s'inscrit dans le cadre de la concrétisation des orientations et objectifs tracés par le Chef de l'Etat au profit de ce secteur. Le but est de conférer aux travaux de recherche l'efficacité requise, de réaliser l'efficience et la rentabilité, et de rationaliser les ressources humaines et financières. Le Chef de l'Etat a souligné la nécessité d'assurer l'exploitation optimale des résultats de la recherche scientifique au service des objectifs du développement et des priorités nationales dans les différents secteurs de la production. Dans ce contexte, le Conseil a passé en revue les quatre volets de cette stratégie qui porte sur l'énergie, les ressources hydrauliques, les biotechnologies végétales et les sciences humaines et sociales ainsi que sur la méthodologie d'identification des programmes et projets de recherche et la révision des critères de création des structures de la recherche scientifique. Apres avoir pris connaissance des acquis réalisés dans ces secteurs, le Conseil a arrêté, comme suit, une série de mesures se rapportant aux trois premiers volets et aux centres de recherches spécialisés de Borj Cédria: Premièrement : le secteur de l'énergie - Restructurer les programmes de recherche et doter le centre spécialisé des compétences humaines nécessaires - Etablir des contrats-programmes avec ce centre sur la base des priorités fixées. - Associer les entreprises et les structures économiques concernées à la réalisation des grands programmes de recherche - Mettre à contribution la coopération scientifique pour développer les ressources humaines Deuxièmement : le secteur des ressources hydrauliques - Identifier les axes de recherche dans ce secteur, charger un centre spécialisé de veiller à leur mise en oeuvre, élaborer des contrats-programmes avec ce centre et associer les entreprises et les structures intervenantes à la réalisation des grands programmes de recherche - Etablir un contrat-programme avec ce centre pour la réalisation de recherches relatives, notamment, à l'évaluation, la mobilisation et la valorisation des différentes ressources hydrauliques et à la rationalisation de leur exploitation. - Troisièmement : le secteur des biotechnologies végétales : - Créer des réseaux nationaux, sous forme de groupements, pour coordonner les recherches et le suivi, établir la carte de la recherche et dynamiser la coopération et la complémentarité entre les différents centres et structures intervenant dans ce domaine. - Etablir un contrat-programme avec le centre chargé de ce secteur et œuvrer dans le cadre de la coordination et de la complémentarité entre les structures relevant du ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques et du minstère de l'Environnement et du Développement durable. - Créer un laboratoire de recherche dans les domaines des céréales, de l'huile d'olive et des produits médicaux et sanitaires. Concernant le quatrième volet, le Conseil a arrêté une série de mesures en faveur du centre d'études et de recherches économiques et sociales. Ces mesures consistent en ce qui suit : - Accélérer la restructuration de ce centre. - Adopter le régime de contrat avec les chercheurs pour la réalisation des recherches commandées. - Arrêter une liste d'études prioritaires, en coordination avec les ministères concernés. Dans le but de promouvoir les mécanismes de recherche, le Président Zine El Abidine Ben Ali a ordonné l'augmentation du nombre des chercheurs exerçant dans chaque laboratoire ou unité de recherche. Il a recommandé de conférer la souplesse nécessaire à la concrétisation de cette démarche qui vise, essentiellement, à orienter les travaux des structures de recherche vers la recherche scientifique de développement.