Dans le contexte actuel de crise financière internationale, l'hebdomadaire britannique “Sunday Times” a publié dimanche une liste de six pays réalisé des résultats financiers positifs depuis le début de la crise en août 2007. Selon le “Sunday Times”, les places boursières de ces pays, dont la Tunisie et le Maroc, sont considérées comme stables. Y investir serait moins risqué. Les secousses de la crise financière mondiale atteignent les bourses africaines. Ce mardi encore, elles ont toutes été frappées, avec une baisse de 16,5% enregistrée au Caire en Egypte. Les analystes s'accordent tous à dire que la croissance du continent est menacée. Dans ce contexte de crise généralisée, l'hebdomadaire britannique “Sunday Times ” a publié dans sa dernière livraison du dimanche une liste de six pays où les investissements seraient moins risqués. Ils sont tous du Moyen-Orient [ ] exceptés : La Tunisie et le Maroc. Le “Sunday Times”, pour réaliser son classement, s'est appuyé sur l'indice MSCI World qui offre aux investisseurs des références pour la gestion de leurs portefeuilles. Selon cet indice, la Tunisie et le Maroc, font partie des pays qui ont le mieux résisté à la crise financière internationale sur les douze derniers mois. Ils affichent sur cette période une croissance respective de +23% et +2% de leurs valeurs boursières. Ces deux pays maghrébins affichent ainsi « des résultats décents » depuis le début de la crise l'été dernier. Ils auraient même fait mieux que les Bric (le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine), les nouveaux géants. Plusieurs raisons expliquent ces performances : d'abord, la hausse des flux d'investissements venant notamment des pays du Golfe. Ensuite, dans le cas de la Tunisie, la faiblesse de la participation étrangère à la capitalisation boursière. Elle en « représentait 25% fin septembre 2008, dont 22%, stable et durable, a été acquis dans le cadre d'un partenariat et dans le but de prendre des positions stratégiques, aussi bien dans les sociétés que dans les banques tunisiennes », explique Mokdadi Hamadi, directeur général de la banque privée UBCI Finance (groupe UBCI-BNP Paribas) cité par le “Sunday Times”. Par ailleurs, les capitaux flottants ne sont, d'après lui, que de 2,9%, ce qui permet d'éviter un impact direct sur la physionomie du marché.