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Les mesures préventives doivent impliquer les sociétés civiles et les partis Quelles répercussions de la crise financière internationale sur la Tunisie ?
* Table ronde organisée par le parti Ettajdid « La crise financière internationale et les éventuelles répercussions sur la Tunisie » a été le thème d'une table ronde organisée jeudi en fin d'après-midi par le mouvement Ettajdid. M. Abdelmoumen Souayah ex-vice gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et ancien président-directeur général de la société Tunisienne de Banque (STB) et de la Best Bank a été l'invité de cette table ronde. Il a expliqué les causes de cette crise et son impact sur l'économie tunisienne. Pour M. Souayah « Il n'y a pas d'effet direct sur notre secteur financier et je crois que notre économie est immunisée, contre les répercussions de cette crise. Néanmoins comme nous avons une économie ouverte, nous sommes exposés à la situation économique des autre pays. Si nos principaux partenaires subissent une récession, notre économie peut être touchée surtout dans les secteurs notamment du tourisme et celui des investissements directs et cela peut amener à la baisse du taux de croissance. Mais nous pouvons faire face à une telle situation car nos possibilités d'endettement sont considérable ».
Prévention Mais l'animateur de la table ronde l'économiste Mahmoud Ben Romdhane membre du comité politique d'Ettajdid est moins optimiste, pour lui « Partout dans le monde il y aura un ralentissement de la croissance économique. Le pouvoir financier américain qui gouverne le monde depuis des décennies s'est effondré. Il faut aujourd'hui, construire un autre ordre économique mondial. En Tunisie il nous faut prendre des mesures préventives pour faire face aux éventuelles répercussions. Des mesures qui doivent être prises avec la concertation des composantes de la société civile et des partis politiques parce que ces mesures vont concerner l'avenir du pays. Evoquant auparavant les origines de la crise M. Souayah a souligné que « cette crise n'est pas la première, ni la dernière, le monde et secoué depuis une vingtaine d'années par des crises boursière et monétaires qui ont concerné les nouveaux pays industrialisés notamment ceux de l'Amérique latine et du Sud-Est asiatique et depuis 1998 la crise boursière s'est installée aux Etats-Unis surtout en 2000 après l'éclatement de la bulle Internet. Bref il n'y a pas d'économie libérale sans crise ».
Incapacité Mais pour le conférencier cette crise diffère des autres par le fait que « Contrairement aux autres notamment à celle de 1929 qui était une crise boursière celle qui secoue le monde aujourd'hui, est surtout bancaire, caractérisée par le manque de liquidités et la méfiance des banques qui ne se prêtent plus et c'est la première fois que ce manque de confiance entre les banques se produit. Les mesures prises par les Etats sont en mesure de rétablir la confiance et d'éliminer la psychose qui s'est installée. Cette psychose a commencé par la chute du prix de l'immobilier qui s'est traduite par une crise immobilière aiguë, qui a entraîné la chute des titres et l'incapacité des banques à payer ».