* Ce vendredi, réunion extraordinaire de l'OPEP à Vienne Les cours du brut poursuivent leur hausse dans la perspective d'une possible baisse de la production de l'Opep alors que le baril a perdu plus de 50% de sa valeur en trois mois. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui tiendra le 24 octobre une réunion extraordinaire à Vienne pour étudier une réduction de sa production, considère que le prix de 70 à 90 dollars le baril comme un plancher. A 5h20 GMT, le contrat novembre sur le brut léger américain gagnait 2,12 dollars, soit 2,95%, à 73,97 dollars le baril et le Brent, livrable le même mois, prenait 1,55 dollar (2,23%) à 71,15. Vendredi, le brut US avait déjà regagné deux dollars. Alors que le cours du baril représente maintenant la moitié environ du record historique affiché en juillet, les investisseurs se rabattant sur des achats refuges face à la crise financière et l'idée d'une récession économique mondiale étant synonyme de ralentissement de la demande énergétique, le marché se tourne cette semaine vers la réunion d'urgence convoquée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Le baril a touché un plus bas de 16 mois, à 68,57 dollars, la semaine passée. "Les informations entourant l'Opep soutiennent les cours, mais je pense que le marché reste prudent en raison des développements plutôt baissiers pour le pétrole survenus la semaine dernière", commente Toby Hassall, analyste en chef chez Commodity Warrants Australia, en référence notamment aux mauvais indicateurs publiés aux Etats-Unis. L'Opep a avancé à vendredi sa prochaine réunion à Vienne. Les pays membres pourraient réduire leurs quotas de production en deux temps, une première fois lors de cette réunion. Le ministre algérien du pétrole Chakib Khelil, et président de l'OPEP avait récemment indiqué que le marché pétrolier était caractérisé par une nette baisse de la demande de la part des principaux pays consommateurs, évaluée à plus de trois millions de barils jours. "Nous voulons un prix du baril stable, ni trop élevé ni trop bas, entre 70 et 90 dollars", a affirmé M. Khelil, estimant que ce prix pouvait arranger les pays de l'Opep qui revendiquent un baril autour de 50 dollars et les autres membres de l'organisation favorables à un prix de 100 dollars. Le baril avait culminé à 147 dollars en juillet, avant de retomber jeudi à moins de 70 dollars à New York en raison de la crise financière mondiale qui provoque un ralentissement économique et une baisse de la demande. "Mais les gens disent que le prix plancher, le coût plancher en dessous duquel nous ne pouvons descendre se situe entre 70 et 90 dollars par baril", dit-il, citant notamment le cas du Canada et du Brésil où le pétrole ne peut plus être pompé si le cours descend sous les 70 dollars le baril. "Il est évident que pour assurer l'équilibre du marché, les livraisons doivent diminuer. Je ne peux vous dire à quel niveau. Nous devons nous réunir pour décider. La réponse viendra de la réunion de l'Opep.