Dans cinq jours les Américains diront qui de Barack Obama ou de John Mac Cain, ils veulent comme président des Etats-Unis pour 4 voire même 8 ans. Pour l'instant rien n'est joué car l'élection avec sa campagne interminable et haletante un véritable feuilleton à rebondissement qu'un esprit illuminé a déjà baptisé "DESPERATE WHITE HOUSE". Mac is back. Oui John Mac Cain revient à la charge, joue son va-tout et réduit l'écart. Non que les sondages sont formels mais s'il y a un phénomène qui peut renverser la tendance et déjouer les pronostics actuellement en faveur de Barack, c'est bel et bien la couleur de sa peau. S'il y a un sondage qui est significatif et absolu, c'est que les Américains sont déçus par Bush. Ils veulent l'alternance et surtout le changement sans solution de continuité avec le respect des traditions et des valeurs américaines. Lequel des deux candidats est apte à redonner espoir à une Amérique déboussolée en pleine crise née de la déprime des "subprimes" ? Lequel est bon ? Lequel est mauvais ? En réalité l'avance d'Obama qui se rétrécit n'est pas un gage de réussite. Depuis quelques jours, il perd du terrain et cela malgré le super spot publicitaire XXL qu'il s'est offert sur 4 chaînes de télévision gros calibres 30 minutes avant un match de baseball opposant deux Etats clés dans la course à la maison blanche. Dans ce dernier méga, hyper, super, cher coup publicitaire, Barack qui a fait lui-même sa propre pub avec une grande humilité a cherché le contact avec les Américains en racontant sa propre histoire, sur le ton de l'émotion. La messe est dite même s'il ne faut pas exclure l'effet surprise. La course à la Maison Blanche dans ce sprint final est devenue une véritable course poursuite avec un marquage très serré. Mais la réalité est là et personne ne peut nier que le fait qu'Obama soit noir, constitue un handicap. Que voulez vous ? Si Mac is Back, est-ce parce que Barack is black ? Prétendre que la couleur de la peau ne joue aucun rôle, c'est s'aveugler sur l'histoire américaine. On pensait que la société américaine a radicalement et bel et bien changé depuis les émeutes raciales et l'assassinat de Martin Luther King. Mais, il faut être inconscient ou naïf à dessein pour ne pas voir que le racisme existe toujours. Dommage de réduire cette compétition politique à une vulgaire question raciale. En dépit de tous les soutiens de médias influents, de personnalités diverses, le dernier en date celui de Bill Clinton, guest star de la campagne venue motiver les troupes, l'interrogation reste la même : les blancs qui constituent la grande majorité des 300 millions d'Américains, ces indécis qui vont faire la décision sont ils capables de donner leurs voix à un métis qui se présente comme le président de l'Amérique du futur ? Le monde lui aussi, dans l'expectative, a besoin de voir une Amérique différente.