La sélection nationale est championne arabe. C'est le 3ème titre après 1981 et 1983. Dans la folle soirée de mercredi soir, tous les passionnés du basket ont célébré avec faste cette performance ces moments de gloire, de joie et de liesse. Un public nombreux a tenu à encourager ses fans jusqu'au bout. Pourtant cette finale n'était pas facile face à des géants jordaniens qui ont résisté jusqu'au bout et il a fallu les dix dernières secondes pour voir le cinq national se détacher et remporter ce titre mérité. " Je suis très fier de cette réussite. C'est avec un grand cœur et une grande volonté qu'on a remporté ce titre tant mérité. Le travail sérieux de notre entraîneur, l'enthousiasme de mes amis et leur détermination à vaincre et à convaincre et le soutien inconditionnel de nos responsables et de nos supporters nous ont permis de remporter ce titre malgré la valeur de l'adversaire. Ce n'est pas facile de battre les jordaniens. Il faut être fort et avec une grande force de caractère. Nous disposons actuellement d'un effectif très riche, de bonnes doublures qui nous ont beaucoup aidé à gérer nos huit matchs durant ce championnat. Un grand rythme, du stress et beaucoup de sacrifice. Nous sommes les plus forts " affirme Mohamed Hédidane, un vrai guerrier qui a cru aux capacités de son équipe qui a démontré des qualités techniques indéniables. " Ce n'est pas chose facile. Nous nous sommes investis et nous sommes arrivés à tirer notre épingle du jeu. Nous méritons bien ce titre, fruit d'un travail collectif et de tout un pays passionné de basket. " ajoute Aymen Rezig. Hamdi Braa est très comblé " Nous avons joué sans compter. Nous avons cru en nos moyens. Nous étions solidaires et déterminés à gagner à chaque match et cela a enfin fait la différence "Le coach jordanien Mario Palma nous a fait remarquer que " la Tunisie a été la meilleure équipe arabe, la plus régulière et la plus fraîche physiquement. Elle a sorti de bons matchs. Et là c'est un stimulant pour jouer plus et mieux au championnat africain. " C'est l'avis du syrien Chadi Labès qui estime aussi que " la Tunisie nous a surpris par son rythme de jeu, ses belles performances et elle mérite bien ce titre " Adel Sghaier, l'ex international était aussi ému " C'est le cran, la détermination et la lucidité de tout un groupe. Un basket réfléchi, léché, rapide, de belles rotations, de bons rebondeurs, tels ont été nos atouts. Nous étions forts prêts. La preuve, nous avons dominé tous les débats. Ceci nous stimule pour remporter d'autres titres. Mais il faut penser à la formation des jeunes dans nos clubs " . Il est vrai que ce succès est lié aussi au travail du staff technique et notamment le grand coach Adel Tlatli qui n'a pas lésiné sur les grands moyens pour bien préparer cette équipe et offrir ce troisième titre arabe à la Tunisie. A l'issue de la finale nous nous sommes entretenus avec le sélectionneur Adel Tlatli.
Le Temps : Tout d'abord, comment expliques-tu cet exploit, ce titre fort mérité? A.Tlatli : Nous venons de remporter un titre mérité après des mois de travail et de sacrifice. Nous avons mis cette saison les bouchées doubles en vue de récolter les fruits de notre travail. Tout le monde s'est investi et nous avons pu aller au bout de nos intentions et remporter ce titre bien mérité
Comment expliques-tu la régularité et la constance qui vous ont animé durant ce championnat? Mes joueurs ont été les plus réguliers durant ce championnat. Leur maturité et leur expérience commencent à s'exprimer à plein régime sur le terrain. Ils ont dominé le premier tour du championnat en se terminant premiers. Ils ont été aussi performants durant le deuxième tour où ils ont battu l'Arabie Saoudite et la Jordanie. Je pense que ces jeunes bien aguerris nous ont apporté une autre énergie, une nouvelle envie aussi d'aller plus loin dans ce championnat.
Mais n'est pas chose facile pour vous contre la Jordanie ? Il est vrai que cette finale a été très disputée. L'enjeu était de taille. Cela exige beaucoup d'efforts surtout que la pression a pesé sur nos épaules. Nous avons bien géré contre la Jordanie qui jouait avec trois joueurs naturalisés et qui est parmi les quatre meilleures équipes de l'Asie. Figurez-vous que le budget de cette équipe est de trois millions de dollars. Nous avons pu maîtriser notre adversaire en fin du match et remporter cette belle finale
Et maintenant ? Il ne faut pas s'arrêter, ce titre est un stimulant pour progresser et aller en avant. Nos clubs doivent travailler plus. Nous disposons de bons talents. Il suffit de les former pour remporter d'autres titres.