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"Vodka et Coca Cola"
LANGAGE DU TEMPS
Publié dans Le Temps le 13 - 11 - 2008

Deux grands hommes du XXe siècle avaient prédit la fin des blocs.
Au Québec, Habib Bourguiba prononçait son fameux discours "Vodka et Coca Cola".
Pour se démarquer de l'atlantisme des années 60, en anti-atlantiste convaincu, Charles De Gaulle préconisait "l'entente, la détente et la coopération".
Les blocs n'en demeuraient pas moins plus irréductibles. Course à l'armement nucléaire, conquête de l'espace, états vassalisés, avec des points importants marqués par l'hégémonisme soviétique. C'était le sujet de prédilection de l'époque. Les Démocraties occidentales abdiquaient systématiquement face au fait accompli soviétique, écrivait Revel dans "Quand les Démocraties finissent". Et dans "Démocratie et totalitarisme" Raymond Aron (l'anti-Sartre) affirmait tout bonnement que le communisme est un virus impérissable même lorsqu'il change de vocation. Aujourd'hui la récurrence des deux blocs commence à tarauder de nouveau les esprits. Et encore davantage après les entretiens entre Bush et Obama de ces derniers jours.
A l'évidence, le Président élu a la certitude – pourtant démontrée dans une retentissante chronique de Henry Kissinger sur le New York Times, il y a quatre mois – que la Russie, représente aujourd'hui un cocktail explosif entre les reminiscences de grandeur tsariste et la nostalgie de l'arrogance staliniste.
Et c'est vrai: Poutine avait bien réintroduit l'enseignement de l'histoire triomphante du stalinisme dans les manuels d'histoire, autant d'ailleurs que la réhabilitation de Nikolas II et des tsars, des temps d'Elstine.
Oui la Russie de la perestroïka – et surtout au début des années 90 où Gorbatchev était pris en sandwitch entre l'intraitable Thatcher et l'insaisissable Bush père -, faisait quand même pitié à voir, comme un vieux lion qui ne sait plus attaquer et qui ne se défend plus.
Mais toutes ces années d'absence russe auraient dû donner à réfléchir à cet Occident devenu lui-même totalitaire avec ses nouvelles règles du marché, et le diktat de la mondialisation. De temps à autre on jetait des miettes à l'ex-empire: un poste (honorifique) dans le Quartet par ci; une place de choix (à défaut) de décisions) dans les GX; un avis tout juste consultatif sur les nucléaires nord-coréen et iranien.
Mais la Russie n'est pas restée à regarder. Elle s'est désengagée de certaines zones, mais en silence, elle s'est fait une carapace économique, a stocké des quantités énormes de pétrole, a subtilement détourné les regards vers la Chine – péril qui se révèle être aujourd'hui un pétard mouillé - mais s'est quand même payé son Irak à elle, la Tchetchénie et a fortement rugi en Géorgie.
Et même si dans une effusion d'amitié sans bornes, Bush déclarait en 2001, à propos de Poutine, avoir "regardé son interlocuteur au fond des yeux et y avoir lu un peu de son âme", l'antagonisme russo-américain rebondit. Et plus que jamais aujourd'hui puisqu'Obama n'entend pas avoir d'affinités électives avec Medvedev (ou Poutine).
Il sait qu'il succède à un président impopulaire et expansionniste et il sait aussi que la Russie est "génétiquement" expansionniste.
Sur ce plan le regard de Bush dans les yeux de Poutine est parfaitement cohérent… Mais avec Obama on saura effectivement si le monde avait cessé d'être binaire.


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