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La naissance d'un monde multipolaire ?
G20
Publié dans Le Temps le 17 - 11 - 2008

Le Temps-Agences - Le sommet du G20 a marqué ce week-end la naissance d'une planète multipolaire, qui succède au monde binaire de la guerre froide et à la domination sans partage des Etats-Unis après la chute du mur de Berlin.
C'est sans doute le premier résultat de cette réunion inédite au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement de ce forum, créé en 1999 après la crise financière asiatique, dont les pays membres représentent 90% du PIB mondial.
Les Européens, à l'origine de cette initiative lancée en septembre par le président français Nicolas Sarkozy, et les pays émergents ont profité de la conjonction de la crise financière la plus grave depuis des décennies et du relatif effacement d'une administration américaine finissante et décrédibilisée.

Les premiers ont su, une fois n'est pas coutume, présenter un front commun et ont retrouvé sur la scène internationale une influence politique et diplomatique.

Ils ont ainsi obtenu que le G20 s'engage à renforcer la surveillance de tous les acteurs et produits financiers, la régulation des marchés et la lutte contre les places financières "non coopératives" - centres off shore et paradis fiscaux.

"C'était des Graal derrière lesquels nous courrions depuis quelques années", souligne un négociateur français.

Les pays émergents (Chine, Inde, Mexique, Brésil, Afrique du Sud, Corée du Sud, Indonésie ...) ont pour leur part obtenu la promesse d'un rôle accru dans les institutions financières internationales, à la hauteur de leur poids économique.

Les institutions créées en 1944 à Bretton Woods et souvent décriées, en particulier dans le tiers monde - Fonds monétaire international (FMI), Banque mondiale - y gagneront une nouvelle légitimité au moment où elles sont sollicitées pour assurer la gouvernance économique de la planète.

Le G20 a reconnu d'une même voix la nécessité d'une réponse coordonnée à la dégradation de l'économie mondiale, prôné des mesures budgétaires de soutien à la demande, une aide aux pays fragiles et, implicitement, une baisse des taux d'intérêt.

"Nous espérons que ce message aura un impact positif sur les marchés et la confiance des gens", dit un négociateur européen.

Cette volonté affichée d'une coopération macro-économique plus étroite était loin d'être acquise il y a quelques mois, même s'il reste à passer des déclarations aux faits.
La revanche de Bretton Woods ?
Signe des temps, après avoir longtemps fait la sourde oreille, la Chine a annoncé juste avant le sommet de Washington un plan de relance de près de 600 milliards de dollars.
L'appel lancé par le G20 au rejet du protectionnisme et à la conclusion d'ici fin 2008 des négociations sur la libéralisation du commerce mondial, en panne du fait de profonds désaccords entre ses principaux membres, peut aussi être considéré par les plus optimistes comme le signe d'un changement d'état d'esprit.
Reste que la question des monnaies, qui a lourdement pesé sur les déséquilibres mondiaux, n'a pas été abordée.
"On ne pourra pas parler de gouvernance mondiale sans parler de monnaie", estime Nicolas Sarkozy, qui a prolongé son séjour par une visite privée à New York, où il espérait rencontrer le président de la Réserve fédérale de New York, Timothy Geithner.
Si le G20 va jusqu'au bout des ambitions affichées le week-end, le sommet de Washington aura peut-être été, plus que le prélude à un "nouveau Bretton Woods", la revanche au conclave qui avait consacré la toute-puissance d'une Amérique triomphante et du dollar au lendemain de la Seconde guerre mondiale.
En d'autres termes, si les Etats-Unis restent la première puissance économique et militaire de la planète, ils ne peuvent plus prétendre agir comme s'ils étaient seuls au monde, soutient l'"ami des Américains" qu'est le président français.
"Nous sommes dans un monde nouveau. Ce n'est pas moins pour les Etats-Unis, c'est plus pour les autres", a-t-il fait valoir. "Quand on a à régler la menace de l'Iran, on est bien content d'avoir les Russes solidaires et les Chinois à la table."
Les Américains ont en quelque sorte anticipé l'avènement de ce nouvel ordre mondial en élisant le démocrate Barack Obama, qui sera le 20 janvier le premier président des Etats-Unis métis et a fait savoir qu'il soutenait les décisions du G20.
Reste à savoir si les bonnes intentions affichées le week-end à Washington seront suivies d'effet.
"La tâche est considérable mais il me semble qu'il y a un momentum", estimait samedi le directeur du Trésor français Xavier Musca, après le sommet. "En tout cas, maintenant, nous sommes sous le jugement des opinions publiques, sous le jugement de tous, nous avons un calendrier clair, nous avons un processus clair. Il faudra délivrer."


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