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« La maladie peut mettre cinq à six ans avant de se manifester et, grâce à la trithérapie, le malade peut encore vivre 20 à 25 ans » SANTE: Journée Mondiale de lutte contre le SIDA
- Interview du professeur Abdelmajid Zahaf, président de l'Association Tunisienne de Lutte contre Le Sida et les Maladies Sexuellement Transmissibles. A l'occasion de la Journée Mondiale du Sida , les 09 sections relevant de l'Association Tunisienne de Lutte Contre les IST et le SIDA , mènent des actions tous azimuts de sensibilisation auprès des publics-cibles. La section de Sfax compte mener plusieurs actions simultanées : une caravane de sensibilisation qui se déplace vers les villages, une action « papillon » qui consiste à aller vers les écoles et dans les lycées pour parler aux jeunes du SIDA, la distribution de pins dans les grandes institutions et les facultés, une tente à BAb Diwan, et surtout l'action majeure, c'est le démarrage du Centre de Conseil et de Dépistage anonyme et gratuit qui est l'un des douze centres qui vont ouvrir à cette occasion à l'échelle nationale, soit deux centres relevant de l'ATLMS-SIDA, agences de Sfax et de Tunis et dix autres à caractère public, c'est-à-dire relevant du Ministère de la santé Publique et de l'Office de Planning Familial. Donc à partir du 1er décembre, les citoyens auront l'opportunité d'être dépistés, pour connaître leur statut sérologique. Pleins feux sur le centre de Sfax dans cet entretien avec le professeur Abdelmajid ZAHAF.
Quelles sont les garanties d'anonymat ? Toutes les mesures ont été prises pour assurer l'anonymat : aucun papier, aucun renseignement relatif à l'identité ne sera exigé, mais tout simplement un numéro identifiant. Il va de soi qu'on demandera l'âge du demandeur de dépistage ainsi que la région de sa domiciliation et ce pour les besoins des statistiques qui vont nous éclairer sur le prévalence de la maladie dans telle ou telle région.
Combien de temps l'opération de dépistage prendra-t-elle ? L'opération proprement dite ne prend qu'environ cinq minutes. Elle est simple et indolore : une piqûre sur le bout du doigt. C'est comme pour le diabète. Mais, auparavant, elle doit être précédée d'un précounsuling , c'est-à-dire un entretien avec un médecin pour savoir si le consultant vient parce qu'il y a un risque réel ou tout simplement pour être édifié sir son état de santé. Il s'agit de le préparer à la phase post-test et surtout à le convaincre de la nécessité de revenir s'enquérir des résultats du test sérologique parce que c'est dans son propre intérêt.
Le résultat peut être révélé sur le champ ? Oui, immédiatement, c'est-à-dire en l'espace de cinq minutes. Mais pour le faire, non seulement on va attendre deux à trois jours mais on va prendre également certaines précautions dont notamment l'accueil par un psychologue pour, le cas échéant, préparer psychologiquement, le porteur du virus, avant de lui annoncer le résultat de son test. Le message à communiquer est un message rasssirant : on lui explique que c'est une maladie chronique dont le traitement est disponible et gratuit dans Etablissements de la Santé Publique. On lui explique également que la maladie peut mettre cinq à six ans avant de se manifester et que même au cas où elle se manifesterait, grâce à la trithérapie, il peut encore vivre 20 à 25 ans. Il est vrai qu'actuellement le traitement se limite à retarder l'échéance de ses effets pathogènes du virus mais on garde espoir quant à la découverte d'un traitement plus efficace qui tue vraiment ce virus. Il y a actuellement une femme qui a attrapé le virus depuis 25 ans et pourtant elle mène une vie normale et elle a monté même une association.
Le virus n'a quand même pas d'effet fragilisant ? Je le répète , même avec le virus, le malade peut vivre normalement. Seulement, il doit faire plus attention que les autres à son état de santé et surtout aux complications produites par certains problèmes de santé qui ne tirent pas à conséquence chez les personnes non porteuses du virus : à la moindre alerte, s'il attrape une maladie quelconque, c'est-à-dire respiratoire, cardiaque, digestive ou lorsqu'il a une angine, une grippe, une diarrhée, ou bien lorsqu'il se sent un peu affaibli (asthénie ) ou qu'il a des maux de tête...il sait qu'il est plus vulnérable que les autres quant à complication de sa maladie, donc il doit consulter un médecin.
Est-ce que le traitement est prescrit systématiquement au porteur du virus ? Le traitement est obligatoire par exemple dans le cas d'une infirmière qui se fait piquer par inadvertance lors d'une opération de prélèvement de sang. Il lui est prescrit pour la mettre à l'abri d'une éventuelle contamination.. Mais pour le porteur du virus, on doit procéder à un suivi sérologique. Tant que la formule numération révèle que le nombre de ses lymphocytes est normal, il n'a pas besoin de traitement parce qu'il peut résister aux infections. Le traitement ne commence qu'en cas d'amoindrissement de sa cellule immunocompétente.
Le terrible sentiment de ressentiment qui pousserait à la vengeance n'est-il pas une source redoutable de propagation du SIDA ? Le porteur du virus, victime initiale de l'ignorance doit être le premier à combattre cette ignorance. Il doit comprendre que le mal est fait et que rien ne sert de sacrifier des autres, d'autant plus que, comme je viens de le dire, il peut vivre normalement. Je crois même qu'il doit adhérer aux associations de personnes vivant avec le virus du SIDA et faire œuvre utile en servant d'exemple édifiant pour les autres.
Votre association a-t-elle les moyens de sa politique ? Notre association est bien équipée. Nous avons un centre ouvert tous les jours de 08 h 30 à 20 h. Il accueille tous les jeunes qui ont le loisir de s'y adonner à certaines activités . Ils disposent d'une salle d'Intenrnet, d'une table de billard d'un jeu de baby-foot et d'une bibliothèque.
Un message à l'intention des jeunes ? En l'absence de signes apparents, le maître mot est de se méfier, de ne pas se fier aux apparences de bonne santé, de beauté etc... il est absolument indispensable de prendre des précautions avant de s'adonner à l'acte sexuel, c'est-à-dire, utiliser impérativement un préservatif. Entretien conduit par Taieb LAJILI ----------------------------- Coordonnées des centres de dépistage relevant de l'ASTLMST-SIDA
Centre de Tunis : Adresse : à côte du siège de l'Office National et de la Cité des Sciences- Téléphone permanent « Info SIDA » : 71 701 195.
Centre de Sfax : Adresse : Rue 5 août - Sfax Téléphone :74 203 500 Téléphone permanent « Info SIDA » : 74 246 456