En traversant le marché des fruits et légumes, j'ai cru un moment que j'étais enrhumé, aucune senteur n'a effleuré mes narines, aucun parfum ne s'est échappé d'un fruit. J'ai eu beau fourrer mon nez un peu partout, rien ! Le « feu-nouil » sent comme le liège synthétique, les feuilles de menthe sentaient le persil mouillé, les oignons ne font même pas pleurer une âme sensible, l'ail sera bientôt du dentifrice, les tomates sentent les balles de ping-pong... Et les bananes à l'odeur de concombre les poires, même pourries, n'attirent même pas les mouches. Des melons et des pastèques hors saison traversent les nez comme César au milieu du désert. Ah non ! Ça sentait quand même l'argent surtout au marché du poisson bien élevé, ce poisson là,, si cher pour le cœur du pouvoir d'achat est tellement bien élevé qu'il se brosse les dents et se douche avant d'être pêché...