* Les neuf terroristes morts identifiés Le Temps-Agences - Les autorités pakistanaises intensifient la répression contre le groupe djihadiste Lashkar-e-Taiba, soupçonné dans les attaques terroristes de Mumbai (ex-Bombay) qui ont fait 171 morts fin novembre. Mais si elles ont procédé à une vingtaine d'arrestations supplémentaires, elles n'ont aucune intention de livrer d'éventuels suspects à l'Inde. Un responsable pakistanais des services de sécurité a annoncé hier que des raids ont été menés contre au moins cinq locaux supplémentaires du Lashkar-e-Taiba dans la partie pakistanaise de la région disputée du Cachemire au cours des dernières 24 heures. Les forces de sécurité sont intervenues suite à des informations données par Zaki-ur-Rehman Lakhvi, un des cerveaux présumés des attaques, arrêté dans la même région dimanche. Aucune des 20 personnes arrêtées dans ces opérations ne figure sur la liste de suspects dressée par l'Inde en relation avec le carnage de Mumbai, a précisé le responsable interrogé qui a requis l'anonymat. Les autorités d'Islamabad n'ont pas confirmé publiquement l'identité des suspects arrêtés dans ces raids, qui ont débuté dimanche. Des responsables du gouvernement et du renseignement ont cependant indiqué que Lakhvi et d'autres membres du Lashkar-e-Taiba figuraient parmi les personnes appréhendées. Dans une tribune publiée hier dans le "New York Times", le président pakistanais Asif Ali Zardari affirme l'engagement de son pays à "poursuivre, arrêter, juger et punir toute personne impliquée" dans les attaques de Mumbai. Il écrit également que les négociations de paix avec l'Inde doivent progresser pour "contrecarrer les desseins des terroristes" qui ont frappé l'ex-Bombay. Les autorités indiennes ont désigné Lakhvi et un autre commandant du Lashkar-e-Taiba comme les organisateurs des attaques. New Delhi a également remis à Islamabad une liste de suspects, réclamant leur extradition. Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, a toutefois précisé qu'aucune des personnes arrêtées jusqu'ici ne serait jugée en Inde. "Ce sont des citoyens pakistanais et ils seront traités selon la loi du pays", a-t-il déclaré à la presse. "Aucun Pakistanais arrêté ne sera remis à l'Inde." M. Qureshi a ajouté que le Pakistan attendait toujours une réponse des autorités indiennes à son offre d'enquête conjointe. De leur côté, les Etats-Unis pressent le Pakistan d'arrêter les auteurs de l'assaut sanglant contre la capitale financière de l'Inde pour éviter une crise entre les deux pays susceptible de nuire à la lutte contre les tabibans et al-Qaïda. Selon les analystes, le Lashkar-e-Taiba a été créé dans les années 1980 avec l'aide des services de renseignement pakistanais, qui l'ont utilisé comme une force de combat au Cachemire indien. Washington craint un regain de tension entre le Pakistan et l'Inde qui pourrait affecter la stabilité régionale et ainsi empêcher Islamabad de se concentrer sur la lutte contre les militants islamistes retranchés dans les zones tribales pakistanaises, le long de la frontière afghane. ---------------------- Les neuf terroristes morts identifiés Le Temps-Agences - La police indienne a publié les noms et les photographies des terroristes qui ont perpétré les attentats de Mumbai (ex-Bombay). Sur les dix assaillants, un avait été arrêté vivant et les neuf autres étaient morts. L'enquêteur en chef Rakesh Maria a donné les noms et les pseudonymes des neuf morts hier lors d'une conférence de presse. Il a aussi montré des photographies de huit d'entre eux, mais pas du neuvième qui avait été trop grièvement brûlé. Tous ces hommes étaient originaires du Pakistan, selon les informations qu'il a fournies. Rakesh Maria n'a pas précisé comment les enquêteurs indiens avaient réussi à identifier la région d'origine des neuf terroristes morts. L'on sait cependant que le dixième assaillant est interrogé par la police.