La Chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis a eu à juger dernièrement un homme pour tentative de viol d'une petite fille âgée de 5 ans. La victime cherchait à traverser la chaussée quand elle aperçut l'accusé dont elle sollicita l'aide pour pouvoir franchir ce passage risqué et rentrer chez elle. Celui-ci lui tint la main et lui promit de l'accompagner jusqu'au domicile familial, Mais ce dernier au lieu de tenir sa promesse, la fit entrer dans une mosquée, et s'introduisit subrepticement en compagnie de la petite, dans les toilettes, « Midha » et essaya d'abuser d'elle. Cette dernière se mit à crier et à appeler au secours, ce qui alerta le gardien de la mosquée et dont l'intervention la sauva des mains du malfaiteur. Une fois rentrée à la maison, sa mère la voyant dans cet état et après avoir entendu sa mésaventure, se dirigea directement vers le poste de police pour porter plainte. Arrêté et déféré au parquet, l'inculpé nia farouchement les faits qui lui ont été reprochés et affirma qu'il avait accompagné la petite à la mosquée, pour lui laver le visage puisqu'elle pleurait, et non pas pour la violer. Confondu par le témoignage du gardien de la mosquée, l'inculpé a été accusé de tentative de viol, le tribunal de première instance le condamna à 6 ans de prison. Il interjeta appel, et a comparu de nouveau devant la Chambre criminelle de la Cour d'appel de Tunis pour répondre de son forfait. A l'audience il affirma que la déposition du gardien était fausse, car ce dernier l'aurait surpris en état d'ivresse à l'intérieur de la mosquée, ce qui aurait motivé son témoignage pour le viol. Son avocat a insisté sur l'innocence de son client et affirma que l'attestation médicale prouve que la petite fille est indemne et sur cette base il a demandé l'acquittement de son client, où du moins alléger la peine prononcé à l'encontre de son client. La Cour appréciera.
