Tunis-Le Temps - Dans cette affaire, l'accusé était allé dans une société , en quête d'un travail. Il remarqua, dans le bureau où il fut reçu, que les clés d'une voiture traînaient sur un meuble. Il eut subitement l'idée de les subtiliser avant de demander congé de son interlocuteur au grand étonnement de son interlocuteur qui était encore en entretien avec lui. Et pour cause : il se dirigea dare-dare au parking pour s'approprier la voiture luxueuse qu'il ouvrit avec les clés subtilisées dans le bureau et partir loin des lieux. Il y trouva des bons d'essence, ce qui lui permit de ne pas tomber en panne sèche, mais aussi un chéquier. Il put alors remplir trois chèques, en signant à la place du titulaire. Mais il fut arrêté entre-temps et inculpé de vol et de falsification de chèques. Cette dernière infraction est qualifiée de crime, la peine prévue étant supérieure à cinq ans d'emprisonnement. Devant la quatrième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, l'accusé réitéra ses déclarations, données au cours de l'enquête préliminaire, ainsi que devant le juge d'instruction. Il reconnut aussi bien le vol de la voiture, ainsi que la falsification des chèques en question. L'avocat de la défense, affirma que l'infraction de falsification de chèques n'était pas consommée, les chèques en question n'ayant pas été déposés à l'encaissement ou donnés en paiement. Par ailleurs, il souleva le problème de crises de démence dont était souvent l'objet son client, et ce, bien avant les faits. Il sollicita sur cette base la soumission de l'accusé à une contre expertise. Cependant, le tribunal n'acquiesça pas à cette demande de la défense, et déclara l'accusé coupable, en le condamnant après délibérations à 16 ans d'emprisonnement.