Tunis-le Temps - Décidément, il faut désormais prendre ses précautions et prévoir le pire dans tous les actes les plus banaux et les plus anodins qu'on est amené à accomplir dans la vie courante. En effet qui aurait cru que la cupidité d'un apprenti maçon engagé pour des travaux d'aménagement, l'inciterait à tuer la maîtresse de céans ? Les faits ont éclaté suite à la découverte du cadavre de celle-ci dans une citerne d'eau ( Majel) érigée lors des travaux d'aménagement dans une maison à Sousse. Par ailleurs, les bijoux et le téléphone portable de la victime ont disparu suite à ce meurtre, ce qui amènerait à conclure que le mobile de cet acte odieux n'était autre que le vol. Dépêchés sur les lieux les agents de la brigade criminelle, ont procédé aux constats nécessaires en vue de l'enquête qui fut ordonnée par le procureur de la République. L'autopsie révéla que la victime a été tuée par strangulation. Cependant lorsqu'elle avait été jetée au fond de la citerne, elle était encore agonisante, selon le même rapport d'autopsie. Les investigations menées par les enquêteurs s'étaient de prime abord dirigées vers les proches de la victime dont les dépositions amenèrent à écarter cette éventualité. Les enquêteurs se tournèrent alors vers les ouvriers qui étaient chargés des travaux dans la villa en question, dont notamment ceux consistant à ériger la citerne où fut jeté le cadavre de la victime. Surtout que l'emplacement de ladite citerne ne pouvait être connu par une personne étrangère aux lieux des faits. Par la même occasion, une enquête a été menée auprès des commerçants , notamment les bijoutiers et les revendeurs de téléphones portables. Il s'avéra qu'un téléphone portable identique à celui de la victime a été revendu par un tiers à l'un de ces commerçants. Il avait une démarche particulière, à cause d'un lombago dont il souffrait depuis quelque temps. Il ne restait plus aux enquêteurs qu'à convoquer de nouveau les ouvriers maçons, pour découvrir que l'un d'eux avait la démarche difficile à cause de son lombago. Essayant de tergiverser, l'ouvrier en question finit par craquer, en avouant son forfait avec les menus détails. Il déclara que le 11 novembre dernier, il voulut demander une somme d'argent à la victime. Cependant, après s'être assuré de l'absence de l'époux de celle-ci, il eut soudainement l'idée de la tuer en vue de cambrioler la maison. Il commença par la violenter jusqu'à ce qu'elle perdit connaissance. Puis il se servit de la ceinture de la robe de chambre de la pauvre dame, pour l'étrangler. En vue de faire disparaître le cadavre, il le jeta dans la citerne, qu'il avait lui-même constructe, et qui se trouvait dans un coin retranché du jardin . il essuya ensuite les traces de sang, sans oublier d'emporter les bijoux et le téléphone portable de la victime, avant de rejoindre les autres ouvriers, en faisant semblant comme si de rien n'était. Il réitéra ses déclarations devant le juge d'instruction, près le tribunal de première instance de Sousse, qui l'inculpa d'homicide volontaire suivi de vol en vertu de l'article 204 du code pénal. La reconstitution du crime a eu lieu vendredi dernier, où l'inculpé n'a fait que confirmer ses déclarations précédentes. Ayant fait l'objet d'un mandat de dépôt, il attend d'être jugé pour les faits incriminés.