Dans les temps antiques pas si antiques que ça, les fins d'année étaient une occasion pour se pencher sur le bilan d'un exercice passé afin de préparer un autre plus riche. Aujourd'hui, les bilans de toutes sortes sont certes plus riches mais en : catastrophes, conflits éternels, guerres fratricides, attentas meurtriers, crises de tous genres et l'Humanité se gargarise de discours et de promesses qui n'ont jamais été tenues et qui ne le seront peut être jamais. Aujourd'hui il y a l'éternel conflit du Moyen-Orient qui revient chaque année pour nous rappeler que la paix n'est qu'une illusion. Voilà un conflit où les palestiniens ont tout perdu : outre la terre, l'honneur et la dignité. Les Arabes sont devenus les champions de la passivité parce qu'ils le veulent et que quelque part cela les arrange. Ils ne font pas le jeu d'Israël : ils sont à ses côtés. GAZA, le baromètre de la question palestinienne, cette étroite bande de terre peuplée en majorité de réfugiés malgré eux, cette prison à ciel ouvert où même la liberté de circuler, de manger, de se chauffer, de se soigner, d'aller à l'école a été ôtée à des milliers d'innocents dont le seul crime est d'être gazaoui. En cette fin d'année, Gaza compte ses morts. Sa survie ne tient plus qu'à un fil ou à rien. Que faut-il attendre de ces nouvelles générations cloitrées depuis longtemps dans ce lieu de vraie misère qui n'ont jamais connu de vie normale et pour qui l'avenir n'a aucun sens ? GAZA asphyxiée, isolée, ignorée, trahie, meurtrie, restera une épine qui s'infecte chaque jour davantage. La Terre est piétinée, violée, spoliée de ses richesses ; jamais, au grand jamais elle n'a été aussi maltraitée. Et les Humains continuent à faire l'autruche. De temps en temps ils se secouent mais les égoïsmes reviennent à la surface. L'Afrique souffre gravement de ses enfants qui la charcutent et vendent leur chair devant les caméras du monde qui s'en moquent tant que les matières premières arrivent à leurs bons ports. Aujourd'hui, tous les mots de ce bas monde sont mis sur le compte de la CRISE ! L'ogre va nous avaler les yeux ouverts et nous, petits agneaux « émergents » seront sacrifiés sur l'autel du capitalisme qui a inventé une nouvelles secte : la mondialisation qui a vite montré ses dents. Mais la crise qui a ébranlé le monde, secoué les mentalités n'a pas le monopole des ruptures. 2008 est bel et bien l'année de toutes les crises. C'est l'écroulement d'un monde ancien, dépassé, blessé, mais c'est aussi l'émergence d'un nouveau monde. Il y eut de l'espoir à l'aube de ce 21ème siècle et on s'est mis à espérer justice, égalité, paix...on parlait de tolérance face aux extrémismes de tous bords, mais on a l'impression que personne n'a compris ou n'a pas voulu comprendre le vrai sens de ce mot, trop grand, très important pour l'homme moderne. La tolérance du latin tolerare (soutenir, supporter), est une notion qui définit le degré d'acceptation face à un élément contraire à une règle morale, civile ou physique. Plus généralement elle définit la capacité d'un individu à accepter une chose avec laquelle il n'est pas en accord. Et par extension moderne, l'attitude d'un individu face à ce qui est différent de ses valeurs. Nous ne sommes pas sûrs que cela ait été bien saisi, et on persiste dans notre ignorance ; c'est de là que naissent tous les conflits qui nous imposent tant de souffrances et autant d'amertume.