Des agents d'une banque de la place sont impliqués dans une escroquerie d'envergure en se livrant à des manœuvres frauduleuses en vue du retrait illégal de plusieurs sommes d'argent dont la totalité a atteint près de trois cent mille dinars. Des crédits ont été accordés à des personnes imaginaires, des chèques volants ont comporté de fausses signatures ainsi que d'autres manipulations frauduleuses pour justifier des retraits illégaux d'argent. Ces opérations furent découvertes à l'occasion d'un retrait d'un chèque volant, qui suscita le doute chez le chef d'agence jusque là ignorant les manigances des employés impliqués dans ces malversations. Inculpés d'abus de confiance, le caissier et l'agent du guichet de ladite agence comparurent devant la chambre criminelle pour répondre de leurs méfaits. Le caissier qui travaillait depuis plus de trente ans, déclara qu'il était quelquefois remplacé durant son absence, par son collègue, l'agent du guichet en question, et nia de ce fait avoir procédé à toute manœuvre tendant à commettre le moindre écart. Concernant les chèques volants, le caissier expliquait qu'il ne lui incombait pas de vérifier les chèques présentés au paiement. La procédure de contrôle se fait par l'agent du guichet avant d'être présenté au paiement à la caisse. Quant à l'agent de guichet, il déclara que les opérations de contrôle étaient strictement enregistrées d'une manière électronique et il n'y avait de ce fait aucun moyen de pouvoir procéder à des retraits sans mentionner d'une manière précise le nom du titulaire ainsi que son numéro de compte qui doit être conforme entre autres à un code de sécurité. Ce qui veut dire finalement, qu'il y aurait une tierce personne qui serait intervenu dans le système informatique afin de procéder à certaines falsifications. Quoi qu'il en soit, le tribunal renvoya l'affaire afin d'entendre d'autres responsables qui se sont relayés à travailler dans l'agence où ces opérations de détournements s'étaient produites.