Chetali et la fronde bienfaitrice Vendredi dernier à Sahline où se tenait la cinquième rencontre des cellules des supporters de l'Etoile, deux faits saillants ont marqué la réunion que présidait le président du club sahélien. Le premier concerne la reconnaissance cette fois-ci explicite des efforts déployés par les générations précédentes pour que l'Etoile ait le rayonnement et le statut de grand d'Afrique. Moëz Driss affirme sans ambages. "Ce que nous avons connu dernièrement est l'aboutissement naturel de tous les efforts des générations de dirigeants et joueurs qui se sont succédé à l'Etoile". Voilà qui est désormais clair. Mais il faudra également voir dans la pratique ce qui pourrait entreprendre le comité directeur de l'Etoile à sa tête le président pour mieux apprécier ce que pourrait être une nouvelle orientation. Car à n'en point douter, le concours de tous, mal intentionnés exclus, est absolument indispensable pour que la machine ne grince plus comme ce fut le cas au lendemain du Mondial des clubs disputé au Japon. Il n'y a pas si longtemps Abdelmajid Chetali qu'un qualificatif pourrait ne rien ajouter au charisme de l'homme reprochait au président du club de ne faire qu'à sa tête sans qu'il "daigne" prendre conseils auprès des dignitaires du club et de la ville de Sousse". Moëz Driss semble avoir saisi que la réussite ne peut être que le fruit d'un consensus et d'un travail collégial tel que l'intéressé lui même avait promis lors de l'AG élective du club tenue le 8-6-2006 qui a vu son investiture à la tête de l'Etoile. Est-ce la réunion tenue avec les anciens présidents du club qui a entraîné cette remise en question? Tout compte fait, Moëz Driss aura compris que l'intérêt du club devra prévaloir en faisant abstraction des lutte intestines et de tout autre différend. La nouvelle position devient du coup salutaire si cela deviendrait une conviction véritablement profonde.
"Retenir la leçon du passé" C'est en ces termes que Moez Driss parle des échecs des recrutements des joueurs effectués juste après les départs des cadres de l'équipe étoilé. On se rappelle des transferts de pas moins de sept joueurs partis simultanément, ceux-ci qui ont fait les beaux jours d'un passé récent de l'Etoile et qui ont valu au club des satisfactions quasiment inattendues tels le titre de champion d'Afrique enlevée au Caire même (novembre 2007) et la belle participation au Mondial; des clubs au Japon (décembre 2007). Le président du club même s'il regrette tous ces départs affirme qu'il étaient tous incontournables. Mais là où la réussite a fait défaut c'est dans le recrutement massif de joueurs non confirmés et ne pouvant rien apporter au club rassemblés en une équipe nommée "A" avec tout ce qu'elle entraîne comme charges que le club aurait fructifié ailleurs, tel dans la formation des jeunes en mettant en place un autre pôle dans les milieux populaires du grand Sousse. Maintenant Moëz Driss et ses proches collaborateurs semblent avoir défini une nouvelle approche qui consiste à "ne recruter que les joueurs qui ont envie de jouer à l'Etoile et à renforcer l'équipe par un ou deux joueurs étrangers". Est-ce à dire que la qualité des joueurs étrangers exerçant actuellement à l'Etoile est mise en cause? Nous le saurons dans les jours qui viennent d'autant que l'Etoile est sur le point d'engager le Congolais Trésor Mputu (23 ans, le 10 décembre dernier) et mis en test un joueur colombien dont on loue les qualités offensives.