L'économie nationale entame l'année 2009 comme toutes les économies du monde avec surles épaules de gros défis à relever et des perspectives pas très enthousiastes. Les prévisions de croissance mondiale tablent sur une contraction de la production dans les pays développés et sur un ralentissement de la croissance dans les pays émergents. Seule, l'application diligente des mesures de secours annoncées de part et d'autres pourrait endiguer les dégâts notamment en matière de fléchissement des exportations. Le textile tunisien, les composants automobiles et l'huile d'olive tunisienne ont terminé l'année 2008 sous une note dépressive. D'où le plan de sauvetage promulgué récemment par le gouvernement et qui entre en vigueur à compter d'aujourd'hui vient confirmer le besoin incessant de soutenir les appareils de production et d'exportation tunisiens.
Selon les estimations des institutions de Bretton Woods, les indicateurs économiques des pays émergents dont le nôtre plongeront en général dans le cercle de la récession. Consommation, production, exportation et investissement : quatre déterminants de l'économie nationale seront probablement remis à la baisse. Le repli de la demande extérieure qui se poursuivra durant l'année en cours en raison de la déterioration du pouvoir d'achat chez les principaux marchés partenaires de la Tunisie et de la propagation du chômage sur toutes ses formes a déjà porté préjudice aux exportations tunisiennes réalisées en 2008. Le ralentissement du rythme de croissance des exportations a été raffermi à la fin de l'année notamment dans les secteur du textile, du cuir et chaussures, dans les industries mécaniques et électriques et dans certaines branches de l'industrie agroalimentaire. Le secteur du textile a subi vers la fin de l'année 2008 une baisse de 16 points en matière de rythme de croissance. Une baisse de 2,1M% a étét enregistrée dans les exportations du matériel de transport. Quant à l'exportation de l'huile d'olive tunisienne qui subit le ralentissement de la consommation étrangère, a enregistré un repli de 54.000 tonnes par rapport à l'année 2007 en passant de 174.000 tonnes à 120.000 en 2008. Une contraction de 50.000 tonnes dans la production a été de plus observée dans le secteur de l'huile d'olive. Les trois secteurs précités constituent la pierre angulaire de l'exportation tunisienne qui constitue elle même la pierre angulaire de la croissannce économique du pays. Toute contraction de l'exportation induira par ricochet l'économie tunisienne dans le cercle vicieux de la récession. Baisse de la demande, repli de l'exportation, ralentissement de la production, accroissement du taux de chômage, baisse des revenus pour reprendre avec une contraction de la consommation qu'elle soit nationale ou extérieure. Une suite qui entraîne logiquement un ralentissement de la croissance attendue en 2009. D'ailleurs, la Banque Mondiale table sur une baisse de près de 4 points de la part des exportations dans le PIB en 2009 pour atteindre 34,8% contre 38,7% en 2008. La consommation privée atteindrait 63,8% du PIB au terme de l'année en cours contre 65,1% enregistrés en 2008. Par contre et en ce qui concerne le PIB (produit intérieur brut) nominal ou encore réel et le PIB par tête d'habitant (, les prévisions de croissance sont à la hausse et ce malgré le repli de la croissance du revenu réel par habitant estimé par la Banque mondiale qui devrait augmenter de 2,4 % en 2009 contre 3% l'année dernière. L'incertitude des prévisions conjecturées pour l'année 2009, pourrait toutefois réajuster à la baisse ou à la hausse les objectifs de croissance et ce proportionnellement à l'avancement ou par des mesures de soutien engagées qu'elles soient de nature budgétaire, monétaire ou financière .