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Qui « fait la pluie et le beau temps » ?
Météo
Publié dans Le Temps le 07 - 01 - 2009

Si l'on en croit le calendrier climatique de nos ancêtres, nous serions aujourd'hui en pleines « nuits blanches » (« Ellyali el Bidh ») qui commencent habituellement le 25 décembre et se poursuivent jusqu'au 13 janvier. Mais les Tunisiens ne connaissent pas tous ce découpage ancestral de l'année qui repose sur une répartition en fonction du temps qu'il fait et des saisons.
C'est justement de météo qu'il sera question dans le présent papier lequel nous permettra également de conduire quelques réflexions au sujet des « modifications » multiples que l'homme peut introduire, selon ses humeurs ou bien selon des impératifs culturels, politiques, économiques ou autres, dans les données climatiques naturelles et dans le lexique utilisé pour les désigner.
Les saisons agricoles
Pour ce qui est des principales phases d'une année telles que les conçoivent traditionnellement les cultivateurs, il y a lieu d'apprendre qu'elles sont beaucoup plus nombreuses que les mois ordinaires. Elles durent généralement entre une semaine et 15 jours ; ce sont dans l'ordre : les « liyali essoud » (du 14 janvier au 2 février), « El azara » (du 3 au 13 février), « Guerret el Anz » (du 14 au 19 février), la chute de « jamret el hwa » (du 20 au 27 février) suivie immédiatement de la chute de « jamret el ma » (jusqu'au 27 février). L'avènement du printemps coïncide avec le 28 du même mois, tandis que la chute de « Jamret ettrab » se produit le 6 mars. « El hassoum » a lieu le 10 mars et l'équilibre printanier à partir du 20 mars. L'été commence à la fin mai et plus exactement le 30 et atteint son équilibre le 21 juin. « Aoussou » est entamé le 25 juillet (les habitants de Sousse et de toute la région du Sahel fêtent solennellement cette date incontournable qui draine des milliers de personnes sur la plage de Boujaafar). Le 30 août c'est le début de l'automne saison dont l'équinoxe est atteint à partir du 12 septembre. Le 27 septembre c'est le seul vrai équinoxe de l'année selon ce calendrier spécifique après quoi c'est l'entrée de l'hiver qui s'annonce le 29 novembre. Ensuite commencent les « nuits noires » ou « El layali essoud » plus exactement à la même date que la fête de Noël !
Proverbes et adages
Certains de nos vieux proverbes et adages portent sur ces différentes périodes de l'année « agricole » : on dit par exemple que les « nuits blanches » débarrassent les champs d'une bonne partie de la pierraille qui les recouvre, que les « nuits noires » font bourgeonner toutes les branches d'arbres, que pendant « Guerret el anz », il vaut mieux économiser ses provisions, que la pluie du mois de Mars vaut son pesant d'or, que le mois d'avril voit les tiges des plantations de fèves se courber sous le poids des fruits qu'elles portent, que celui qui n'arrose pas au printemps ne trouvera rien à vendre après, que pendant la saison d'Aoussou, il faut se montrer plutôt dispendieux quant aux provisions d'huile, que l'hiver c'est la saison la plus rude tandis que le printemps est un beau songe ; l'été n'est que de passage (un hôte) alors que le travail effectué à l'automne est vital pour le reste de l'année !
Histoire du « temps qu'il fait »
En fait, pour comprendre la météorologie et étudier son évolution, il faut remonter à l'antiquité chinoise et donc à 3000 ans avant JC. C'est à cette époque qu'on situe la rédaction par le chinois Nei Tsing Sou Wen du premier ouvrage sur la météo et les prévisions météorologiques. On doit par ailleurs ce nom de « météorologie » à Aristote qui l'utilisait pour ce que nous appellerions les « Sciences de la Terre ». Pendant la Renaissance, Galilée construisit le thermoscope, ancêtre du thermomètre, tandis que son contemporain développa le processus du premier baromètre. En 1667, Robert Hooke (astronome et mathématicien britannique) construisit l'anémomètre pour mesurer la vitesse du vent. Plus d'un siècle après, Horace- Bénédict de Saussure donna naissance au premier hygromètre afin de mesurer l'humidité de l'air. Luke Howard donna leurs noms aux nuages à partir du latin (entre 1802 et 1803) et en 1806, Francis Beaufort donna son nom à l'échelle qui relie les effets du vent sur les vagues à sa force en nœuds. En 1873 fut créée à Vienne l'Organisation météorologique internationale (qui fut remplacée en 1951 par l'Organisation météorologique mondiale). En 1902, Léon Teisserenc de Bort baptisa les deux couches dont se compose l'atmosphère : troposphère et stratosphère ! La prévision numérique du temps ne fut possible qu'à partir des années 1950, décennie pendant laquelle on développa le « radar météorologique ». Dans les années 1960, et les décennies suivantes on lança de nouvelles théories et technologies relatives à l'étude des phénomènes climatiques, telles le satellite météorologique, la théorie du chaos, les superordinateurs susceptibles d'aider à une meilleure résolution des modèles numériques. D'autres recherches furent et sont encore menées pour améliorer les radars et les satellites météorologiques ainsi que le matériel de communication permettant de répandre partout sur le globe les prévisions et surtout les « alertes météorologiques » !
Lexique et destin atmosphériques !
Dans le vocabulaire que nous utilisons, nous recourons à plusieurs métaphores « atmosphériques » pour dire par exemple que quelqu'un verse des « torrents de larmes », qu'il a eu un coup de « foudre », qu'il a des « éclairs » de génie, qu'il a « une voix de tonnerre » susceptible de provoquer un « tonnerre d'applaudissements » ! Nous disons aussi que les bombes pleuvent en ce moment sur Gaza, que le vent du changement souffle sur tel ou tel secteur ou Etat, que quelqu'un est sorti d'un procès « blanc comme neige » etc.
C'est que l'homme se sert du temps pour divers desseins et actuellement il est devenu capable de « faire la pluie et le beau temps ». En réalité, ce sont surtout les Etats puissants de ce monde qui décident aujourd'hui du destin atmosphérique de l'humanité. Pour les populations déshéritées de la Terre, et comme cela a toujours été le cas, le « mauvais temps » est le sort fatal auquel il faut malheureusement se résigner !


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