La convention de l'UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique vient d'entrer officiellement en vigueur le 2 janvier 2009. Il s'agit, selon le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, M. Koichiro Matsuura "d'une étape extrêmement importante dans l'histoire du patrimoine culturel". Car "c'est la mémoire historique que représente le patrimoine culturel subaquatique qui va pouvoir être légalement protégée, mettant ainsi un terme au trafic illicite croissant alimenté par des pilleurs des mers", lit-on dans un communiqué d'information publié par l'organisation onusienne. Adoptée en 2001 par la conférence générale de l'Unesco, lors de sa 31ème session, cet instrument vient compléter la convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Elle vise à assurer une meilleure protection de "toutes les traces de l'existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique immergées sous l'eau depuis au moins 100 ans". En effet, l'Unesco estime à plus de trois millions le nombre d'épaves et de vestiges gisant sous l'eau dans le monde. Ayant joué un rôle actif dans la rédaction des dispositions de la convention, la Tunisie a, à la lumière du rapport de la réunion d'experts organisée conjointement par l'Unesco, la division des affaires maritimes et du droit de la mer, à Paris en mai 1996, mis l'accent sur l'impératif urgent de protéger le patrimoine culturel subaquatique, situé dans la zone économique exclusive d'un Etat, sur son plateau continental ou dans ses eaux archipélagiques, pour mettre fin aux fouilles à caractère commercial et à la chasse aux trésors grâce notamment à la coopération avec les pays frères et amis et aux échanges d'expériences en vue de protéger ce patrimoine précieux.